Nigeria : le président de la commission électorale assume « la totale responsabilité » du report

Le président de la Commission électorale indépendante du Nigeria (INEC) a déclaré assumer la « totale responsabilité » du report de l’élection présidentielle de samedi, niant toute « interférence politique ».

Les affiches de la campagne du président nigérian Muhammadu Buhari, et d’Atiku Abubakar, dans une rue de Lagos, au Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Les affiches de la campagne du président nigérian Muhammadu Buhari, et d’Atiku Abubakar, dans une rue de Lagos, au Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 17 février 2019 Lecture : 2 minutes.

« Cela n’a rien à voir avec des problèmes de sécurité, d’interférence politique ou de manque de moyens », a déclaré Mahmood Yakubu, président de l’INEC lors d’une réunion retransmise en direct sur une télévision locale.

Il a ajouté qu’il assumait la « totale responsabilité » du retard logistique pris sur la préparation des élections, alors que les deux principaux partis en lice – le Congrès des Progressistes (APC, au pouvoir) et le Parti Populaire Démocratique (PDP) – s’accusent mutuellement de « sabotage ».

la suite après cette publicité

« Je suis certain qu’au final, cette décision très douloureuse va dans l’interêt de notre pays et de notre démocratie », a souligné M. Yakubu.

Des problèmes logistiques

A quelques heures seulement de l’ouverture du scrutin prévu ce samedi, l’INEC a annoncé le report de la présidentielle, faisant état de problèmes logistiques après une réunion d’urgence en pleine nuit. Les élections présidentielle et législatives sont désormais fixées au 23 février, selon l’INEC.

Près de 84 millions d’électeurs – soit une hausse de 18% par rapport à 2015 – étaient attendus dans les 120 000 bureaux de vote dans le pays qui devaient ouvrir dès 7h du matin. Autre enjeu de ce vote, les 360 sièges de la Chambre des représentants et les 109 du Sénat devaient être également renouvelés.

Nous devons faire face à des défis plus importants que n’importe quel autre pays au monde

Selon Mahmood Yakubu, les problèmes de logistique étaient « énormes » dans ce pays de 190 millions d’habitants, qui manque cruellement d’infrastructures et où l’électricité reste sporadique, voire inexistante dans de nombreuses régions.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE  – Nigeria : plusieurs bureaux de la commission électorale incendiés à travers le pays

« Nous devons faire face à des défis plus importants que n’importe quel autre pays au monde », a-t-il affirmé.

la suite après cette publicité

L’INEC a déployé près d’un million d’agents à travers le pays, imprimé 421 millions de bulletins de vote, et près de 23 000 candidats s’étaient présentés aux différents scrutin.

Enfin, Yakubu a regretté « la mauvaise météo » (des nuages de poussières causés par le vent de l’Harmattan), qui a retardé de nombreux vols cette semaine empêchant le matériel électoral d’être livré à travers le pays, et qui a finalement été acheminé en empruntant des routes en très mauvais état.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Présidentielle au Nigeria : les défis sans issue de la sécurité

Contenus partenaires