Mohamed al-Baradei
Directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, 65 ans, Égypte
Bête noire des faucons américains et des Israéliens, qui voient en lui un obstacle majeur à la guerre qu’ils envisagent de livrer à l’Iran, le Prix Nobel de la paix 2005 est un fanatique de la négociation. Diplomate et universitaire, il a enseigné pendant six ans le droit international à New York. À la tête de l’Agence de Vienne depuis 1997, ce fils de la grande bourgeoisie cairote rêve d’un monde sans armes atomiques. Convaincu que l’Iran ne constitue pas une menace immédiate, Mohamed al-Baradei veut amener Téhéran à renoncer à son programme nucléaire militaire en échange de garanties de sécurité. Confortée par le récent rapport choc du renseignement américain estimant que l’Iran avait interrompu ses activités clandestines dès 2003, sa stratégie pacifiste pourrait bien triompher en 2008. Ce serait une belle revanche pour cet homme qui n’avait pas hésité à contredire Colin Powell devant le Conseil de sécurité des Nations unies, en 2003, à propos de l’armement irakien, et qui avait fait corps avec le chef des inspecteurs onusiens, le Suédois Hans Blix, pour tenter d’éviter – en vain – une attaque de Washington contre Bagdad.
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