RDC : depuis Washington, Félix Tshisekedi dénonce « le système dictatorial qui était en place »

Le président congolais Félix Tshisekedi, en visite à Washington, a affirmé jeudi vouloir « déboulonner le système dictatorial qui était en place », n’épargnant pas son prédécesseur Joseph Kabila.

Le président congolais Félix Tshisekedi, à gauche, et le président sortant Joseph Kabila côte à côte lors de la cérémonie d’inauguration à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le jeudi 24 janvier 2019. © Jerome Delay/AP/SIPA

Le président congolais Félix Tshisekedi, à gauche, et le président sortant Joseph Kabila côte à côte lors de la cérémonie d’inauguration à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le jeudi 24 janvier 2019. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 5 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

Pas sûr que Joseph Kabila ait apprécié la sortie. Depuis Washington où il est actuellement en visite, Félix Tshisekedi a estimé avoir hérité d’un pays « au bord du gouffre » lorsqu’il a remporté la présidentielle fin 2018, affirmant que son élection avait permis l’avènement d’un « équilibre ».

« C’est pour ça que je suis ici. Pour demander au partenaire traditionnel de la République démocratique du Congo que sont les États-Unis de nous accompagner afin que cet équilibre qui aujourd’hui est fragile se solidifie », a-t-il dit lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Council on Foreign Relations.

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Rencontre avec Christine Lagarde

« Sans un appui sérieux et puissant », « nous aurons plus de difficultés à nous en sortir », a-t-il ajouté, avant d’affirmer vouloir « déboulonner le système dictatorial qui était en place » en combattant « la corruption, la gabegie, la mauvaise gouvernance » et « les arrestations arbitraires ».

>>> À LIRE – RDC : Félix Tshisekedi réussira-t-il à composer avec sa base, les kabilistes et les Occidentaux ?

Pour lui, les États-Unis sont « le partenaire idéal » pour contribuer aux réformes de l’armée et de l’administration, afin de pouvoir ensuite attirer les investisseurs. Évoquant les « potentialités » de la RDC, il a aussi invité les acteurs économiques américains à s’intéresser à ses « minerais stratégiques ».

Félix Tshisekedi a entamé mercredi 3 avril une visite aux États-Unis. Selon les informations de Jeune Afrique, il doit s’entretenir ce vendredi 5 avril avec Christine Lagarde, la patronne du Fonds monétaire international. Il doit ensuite rencontrer samedi la cheffe par intérim de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva.

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Critiques des sanctions américaines

Félix Tshisekedi a également critiqué les sanctions américaines qui avaient suivi son élection. Washington avait notamment sanctionné Corneille Nangaa, président de la commission électorale congolaise, et deux de ses proches, accusés de « détournements de fonds » et d’avoir « sapé le processus démocratique ». « Cela risque de fragiliser notre équilibre actuel et nous n’en avons pas besoin », a-t-il estimé.

Félix Tshisekedi a été reçu mercredi par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui a apporté son « soutien » à son « programme de changement ». Alors qu’une rencontre avec Donald Tump n’est toujours pas à l’ordre du jour, le président congolais doit rencontrer vendredi John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

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