Trafic de bois au Gabon : les vastes ramifications du « réseau kevazingo »
Depuis février, les autorités gabonaises ont découvert plusieurs cargaisons de kevazingo, un bois précieux, prêtes à être exportées frauduleusement. Récemment, 353 containers ont tout simplement disparu du port d’Owendo. Depuis l’interdiction de coupe de ce bois précieux en mars 2018, le kevazingo ne cesse de faire l’objet d’un vaste trafic.
![Dans la forêt primaire de la province de l’Estuaire, au Gabon, en 2006 (Illustration) © Creative Commons / Flickr / Axel Rouvin](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/05/10/229221889_6c237bfb32_b.jpg)
Dans la forêt primaire de la province de l’Estuaire, au Gabon, en 2006 (Illustration) © Creative Commons / Flickr / Axel Rouvin
L’affaire a pris une ampleur internationale : 353 containers de « bois frauduleux, placés sous mains de justice », ont « curieusement disparu » du port d’Owendo, en banlieue de la capitale Libreville, selon les mots du procureur de la République, Olivier Nzahou. Fin février et début mars, près de 5 000 m³ de kevazingo avaient été découverts dans deux sites d’entreposage appartenant à des compagnies chinoises. Une cargaison immédiatement bloquée sur décision de justice.
Un vaste réseau
Des « agents ont sciemment ordonné le déplacement des containers à des fins d’exportation frauduleuse », a affirmé le procureur lors d’une conférence de presse, mardi 7 mai, au cours de laquelle il a annoncé que la disparition de ces containers avait été constatée lors d’une descente des autorités au port d’Owendo, le 30 avril dernier.
Quels que soient les rangs des personnes impliquées, ces dernières seront toujours poursuivies
En plus des 353 containers introuvables, les autorités ont également découvert, lundi 6 mai, 23 containers remplis de kevazingo. Ce bois précieux devait être exporté par la société chinoise Ganglin Bois pour Shanghai, via le transitaire chinois Trans Obali, selon des informations obtenues par Jeune Afrique. « Les Eaux et Forêts avaient fabriqué un faux document de spécification » signalant simplement du « bois tropical », indique une source proche de l’enquête.
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