Djibouti : des milliers d’Afars rassemblés pour l’enterrement du sultan Abdoulkader Houmed
Plusieurs milliers d’Afars, en provenance de tout Djibouti, mais également d’Éthiopie et d’Érythrée, se sont rendus à Tadjourah, mercredi 22 mai, pour rendre un dernier hommage au sultan Abdoulkader Houmed, décédé à Paris quelques jours plus tôt.
![La foule lors de l’enterrement du sultan Abdoulkader Houmed, mercredi 22 mai 2019 à Tadjourah. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/05/23/ab1i5800ph-convertimage.jpg)
La foule lors de l’enterrement du sultan Abdoulkader Houmed, mercredi 22 mai 2019 à Tadjourah. © DR
Âgé de 81 ans, il avait été admis depuis plusieurs semaines à l’hôpital d’instruction des armées Percy, à Clamart, où il est mort vendredi 17 mai. Le corps du 33e sultan de Tadjourah, dont la lignée a démarré au XVe siècle, a été rapatrié le matin même de son inhumation dans la deuxième ville du pays, capitale des Afars djiboutiens.
Il a été enterré en même temps que les dinkaras, ces tambours traditionnels qui avaient annoncés sa mort à la population, et qui ne seront déterrés qu’à l’arrivée du nouveau sultan, dans un an. C’est le vizir Chehem Ahmed qui devrait succéder à Abdoulkader Houmed, lui-même héritier de son père en 1985.
![Portrait du Sultan de Tadjourah, Aboulkader Houmed. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/05/23/portrait-du-soultan-de-tadjourah-ph-e1558614035246.jpg)
Portrait du Sultan de Tadjourah, Aboulkader Houmed. © DR
Chef traditionnel et spirituel
S’il n’a pu être présent le jour des funérailles, le président de la République Ismaël Omar Guelleh s’est empressé de saluer la mémoire du sultan. « Nous avons perdu un sage », a insisté le chef de l’État djiboutien.
Nous avons perdu un sage, a déclaré le président de la République Ismaël Omar Guelleh
Le sultan de Tadjourah est à la fois le chef traditionnel et spirituel des Afars de Djibouti, avec une prééminence sur les deux autres sultanats, ceux d’Awsa en Éthiopie et de Rahayta, situé au nord d’Obock, mais dont la majorité des sujets se trouvent en Érythrée. Les plus hauts représentants des 3,5 millions d’Afars, vivant à cheval sur trois frontières, ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie funéraire prévue pour durer neuf jours.
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