Algérie : vers une élection sous tension au FCE

Tandis que son ancien président, Ali Haddad, fait face à la justice, le Forum des chefs d’entreprises (FCE), principale organisation patronale du pays, se prépare à choisir son nouveau leader dans un climat de vives tensions, et alors que ses membres à jour de leurs cotisations sont passés de 4 000 à 170.

Sami Agli, unique candidat en lice pour la présidence du FCE, à Alger, le 19 avril 2019. © Facebook

Sami Agli, unique candidat en lice pour la présidence du FCE, à Alger, le 19 avril 2019. © Facebook

Publié le 3 juin 2019 Lecture : 5 minutes.

Le Forum des chefs d’entreprises (FCE), qui traverse une crise interne profonde depuis le déclenchement du soulèvement populaire, le 22 février dernier, élira le 24 juin prochain un nouveau président pour remplacer Ali Haddad, démissionnaire.

Arrêté dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, l’ex-patron des patrons est toujours détenu à la prison d’El Harrach. Lors de son procès pour « détention illégale de documents officiels », ce 3 juin, le procureur de la République a requis à son encontre une peine de dix-huit mois de prison et 100 000 dinars (750 euros) d’amende, mais le tribunal a renvoyé sa décision au 17 juin.

Les tenants du statu quo, qui formaient le premier cercle entourant Haddad, ont pris en otage le FCE

Dans la course à sa succession, il ne reste plus qu’un seul candidat en lice, Sami Agli, PDG du groupe familial éponyme, depuis le retrait de Hassen Khelifati, patron d’Alliances Assurances. Ce dernier a décidé le 22 mai de jeter l’éponge et de quitter définitivement le FCE, suite à des soupçons de fraudes électorales.

Un processus « biaisé »

Il accuse son ancien concurrent d’avoir manipulé les listes électorales. « Elles ont été déséquilibrées par l’achat de voix. Des wilayas seront plus représentées que d’autres alors que leurs poids économique est plus faible. Je ne veux pas cautionner une fraude et légitimer un processus biaisé dès le départ », explique Hassen Khelifati.

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