Le Soudan suspendu par l’Union africaine jusqu’à l’établissement d’une autorité civile de transition

L’Union africaine a annoncé jeudi suspendre avec effet immédiat le Soudan, jusqu’à la création d’une autorité civile de transition dans le pays.

Une barricade érigée par des contestataires pour ralentir l’avancée de l’armée et des milices, le 5 juin dans une rue de Khartoum. © Mohammed Najib/AP/SIPA

Une barricade érigée par des contestataires pour ralentir l’avancée de l’armée et des milices, le 5 juin dans une rue de Khartoum. © Mohammed Najib/AP/SIPA

Publié le 6 juin 2019 Lecture : 1 minute.

L’Union africaine a « suspendu avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition, ceci étant le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle », a annoncé le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (PSC).

Cette décision intervient quatre jours après le début de la répression meurtrière de la contestation par les militaires et les milices alliées au pouvoir, qui a fait au moins 108 morts et plus de 500 blessés, selon le Comité des médecins proche des manifestants. Lundi, l’armée et des milices affiliées aux militaires qui ont pris le pouvoir après la chute d’Omar el-Béchir, le 11 avril dernier, ont mené une « opération de nettoyage » – pour reprendre les termes employés par le ministre soudanais de la Santé – de la place de Khartoum devenue l’épicentre de la contestation.

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Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, avait alors « condamné fermement la violence » et « demandé une enquête immédiate et transparente » pour dégager les responsabilités.

Dans un communiqué, le Département d’État américain a de son côté « condamné les attaques récentes contre des manifestants au Soudan » et s’est déclaré « déterminé à travailler avec le peuple soudanais, avec ses partenaires internationaux, à la recherche d’une solution pacifique ». Washington a également réitéré son soutien à la déclaration du Conseil de sécurité de l’Union africaine qui, le 30 avril dernier, demandait « à toutes les parties prenantes soudanaises de reprendre les négociations de toute urgence afin de parvenir à un accord inclusif, ouvrant la voie à une autorité de transition dirigée par des civils ».

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