Algérie : le président Bensalah appelle à une élection « dans les meilleurs délais »

Le chef de l’État par intérim Abdelkader Bensalah s’est exprimé jeudi soir dans un discours à la nation. Il a appelé l’ensemble de la classe politique au dialogue dans le but d’organiser au plus vite un scrutin présidentiel, à la veille de nouvelles manifestations contre le régime.

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah. © Toufik Doudou/AP/SIPA

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah. © Toufik Doudou/AP/SIPA

Publié le 7 juin 2019 Lecture : 1 minute.

« J’invite la classe politique, la société civile et les personnalités patriotiques nationales (…) à opter pour la voie du dialogue inclusif » pour organiser « dans les meilleurs délais », la « prochaine échéance présidentielle », a déclaré Abdelkader Bensalah dans un discours à la nation retransmis par la télévision officielle.

Il a ajouté qu’il les invitait « à débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle » afin de « tracer une feuille de route devant aider à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ».

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Veille de manifestations

Ce discours intervient à la veille du 16e vendredi consécutif de contestation, le premier depuis l’annulation par le Conseil constitutionnel de la présidentielle du 4 juillet.

C’est le deuxième appel au dialogue en quelques jours. Fin mai, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, avait prôné un « dialogue » et des « concessions mutuelles », tout en continuant d’exiger une présidentielle « dans les plus brefs délais » et en exclure toute « période de transition aux conséquences incertaines ».

Vendredi dernier, les manifestants qui étaient descendus en masse dans la rue avaient rejeté l’offre de dialogue « avec le gang et le pouvoir ».

Période d’intérim prolongée de facto

La Constitution prévoit que la période d’intérim d’Abdelkader Bensalah, débutée le 9 avril dernier, dure 90 jours, durant lesquels il doit organiser une présidentielle, qui était prévue le 4 juillet, et remettre le pouvoir au nouvel élu.

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En rejetant le 2 juin les deux seuls dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a toutefois constaté « l’impossibilité » de la tenue du scrutin du 4 juillet.

En chargeant Abdelkader Bensalah de « convoquer » une nouvelle élection, le Conseil a de facto prolongé sine die l’intérim, jusqu’à la prestation de serment d’un nouveau président élu.

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