Algérie : Abdelmadjid Sidi Saïd remplacé à la tête de l’UGTA
Salim Labatcha a été élu vendredi nouveau patron de l’UGTA, principale centrale syndicale d’Algérie. Son ex-dirigeant, Abdelmadjid Sidi Saïd, était très contesté par la base pour ses liens avec le clan d’Abdelaziz Bouteflika.
Abdelmadjid Sidi Saïd, ancien patron de l’UGTA, le 16 septembre 2018. © Capture écran/YouTube/Algérie Bladna
Publié le 22 juin 2019 Lecture : 1 minute.
Salim Labatcha a été élu, vendredi 21 juin à Alger, à la tête de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour un mandat de cinq ans, lors du 13e Congrès de la Centrale syndicale, selon l’agence APS. Il était depuis 2011 secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’agroalimentaire (FNTA).
L’union de wilaya (département) d’Alger avait décidé la veille qu’elle ne prendrait pas part à ce congrès, dont elle ne reconnait pas la légitimité, a rapporté vendredi le quotidien arabophone Echourouk.
Salim Labatcha, 49 ans, remplace Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général depuis 1997 de l’ancien syndicat unique et seule organisation syndicale considérée comme représentative par les autorités algériennes.
Sidi Saïd très contesté
Sidi Saïd, qui ne s’est pas porté candidat, était contesté par les travailleurs car il a longtemps été l’un des défenseurs les plus enthousiastes d’Abdelaziz Bouteflika. Il fut des mois durant, au côté de la principale organisation patronale, l’un des principaux meneurs des partisans d’un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, perspective qui a fait descendre des milliers d’Algériens dans la rue.
Mais, comme d’autres piliers du régime, il a lâché Abdelaziz Bouteflika en ralliant la proposition de l’armée de lancer un processus constitutionnel pour l’écarter du pouvoir.
Depuis le 22 février, début du mouvement de contestation du régime, l’autorité de Sidi Saïd a été fortement contestée au sein de l’UGTA, par les branches locales ou les syndicats affiliés.
