Algérie – Arrestations et renouvellement syndical : changement profond ou « ravalement de façade » ?
Tandis que le pouvoir intensifie la répression du mouvement de contestation en multipliant les arrestations, les syndicats des travailleurs et des patrons ont changé de tête. Un simple « ravalement de façade », estime une partie de l’opposition et de la société civile, qui dénonce des « méthodes d’intimidation anciennes ». Décryptage.
![Des manifestants canalisés par des voitures de police, vendredi 28 juin 2019 à Alger. © Toufik Doudou/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/07/03/sipa_ap22352516_000008.jpg)
Des manifestants canalisés par des voitures de police, vendredi 28 juin 2019 à Alger. © Toufik Doudou/AP/SIPA
Au moins 34 personnes, arrêtées en marge des deux dernières manifestations hebdomadaires contre le régime, organisées chaque vendredi dans le pays depuis février, sont détenues à la prison d’El Harrach, à Alger. Leur tort ? Avoir brandi un drapeau amazigh durant l’une de ces marches populaires.
Poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale » sur le fondement de l’article 79 du Code pénal, tous encourent jusqu’à dix ans de prison ferme. Un premier groupe de manifestants, interpellés le 21 juin, sera fixé sur son sort le 10 juillet, date à laquelle il comparaîtra devant la chambre d’accusation près la cour d’Alger. « Ils gardent le moral et se soutiennent mutuellement. Ils sont conscients d’être victimes de la répression du mouvement de contestation », confie l’avocate Aouicha Bekhti, qui défend plusieurs d’entre eux.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »