Fibre optique : Google veut connecter l’Afrique à l’Europe via son câble sous-marin « Equiano »

Le géant de Mountain View vient d’annoncer l’installation d’un nouveau câble sous-marin baptisé « Equiano » et qui reliera Lisbonne au Cap. La première phase du projet doit être concrétisée d’ici à 2021.

Sundar Pichai, PDG de Google © Eric Risberg/AP/SIPA/2017.

Sundar Pichai, PDG de Google © Eric Risberg/AP/SIPA/2017.

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Publié le 2 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

Après avoir lancé des ballons dirigeables pour connecter l’Afrique (voir ci-dessous), Google a annoncé vendredi 28 juin l’installation d’un nouveau câble sous-marin baptisé « Equiano » – en hommage à l’écrivain et ancien esclave nigérian Olaudah Equiano. De Lisbonne au Cap, il reliera neuf pays du continent au reste de l’Europe.

Le Nigeria est déjà annoncé parmi les premiers pays bénéficiaires de cette nouvelle infrastructure, dont la construction sera assurée par le français Alcatel Submarine Networks. La première phase du projet, reliant l’Afrique du Sud au Portugal, devrait être achevée en 2021. Le coût de l’opération n’a pour l’instant pas été précisé.

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Troisième câble

« Le câble Equiano est une infrastructure de pointe basée sur la technologie du multiplexage par répartition spatiale, avec une capacité réseau environ vingt fois supérieure à celle du dernier câble construit pour servir cette région », explique Google dans un communiqué. En d’autres termes, la technologie hébergée par ce câble permettra un meilleur débit pour une consommation égale, voire inférieure à d’autres câbles existants.

En trois ans, le leader des moteurs de recherche a investi 47 milliards de dollars dans l’amélioration de son infrastructure technologique mondiale

Entièrement financé par Google, Equiano est le troisième câble international privé de la société après « Dunant » et « Curie », qui relient respectivement la France aux États-Unis et le Chili à Los Angeles. C’est également le quatorzième investissement du géant de Mountain View dans les câbles sous-marins au niveau mondial. Au total, le leader des moteurs de recherche a investi 47 milliards de dollars dans l’amélioration de son infrastructure technologique mondiale au cours des trois dernières années.

Connecter le continent

S’il est le plus ambitieux, ce projet d’envergure en matière d’infrastructure de réseau n’est pas le seul du groupe américain sur le continent. Au Ghana, au Liberia ainsi qu’en Ouganda, Google intervient à travers le programme CSquared soutenu par la Société financière internationale (IFC), la société sud-africaine de capital-risque Convergence Partners et le conglomérat japonais Mitsui & Co. Depuis 2013, le programme a abouti à l’installation de plusieurs réseaux de fibre optique dans les principales villes de ces trois pays.

À travers cette annonce, en cohérence avec sa stratégie de long terme qui vise à favoriser la connexion du continent pour capter davantage d’utilisateurs, Google dame également le pion à Facebook. Le réseau social de Mark Zuckerberg planche lui aussi sur un projet de câble sous-marin baptisé « Simba » et qui vise à faire tout le tour du continent.

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Premiers essais pour les ballons au Kenya

Alors que des doutes subsistent quant à la viabilité de la technologie, Google, via son projet Loon, a décidé d’opéré les premiers tests commerciaux de ses ballons dirigeables alimentés par le soleil et destinés à fournir un accès internet aux zones les plus reculées du monde. Pour cette grande première, le géant a choisi le Kenya où il est lié avec le troisième opérateur télécoms national, Telkom Kenya. De leur côté, Orange et Vodafone attendent encore de voir si l’expérience se révèle concluante.

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