Abidjan veut passer aux « diamants du développement »
Le ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, a officiellement lancé ce lundi le projet Droits de propriété et développement du diamant artisanal (DPDDA II), qui vise à améliorer la production et la traçabilité du diamant en Côte d’Ivoire, avec le soutien de l’USAID.
![La Côte d’Ivoire veut passer de 50 000 à 300 000 carats de diamants produits d’ici à 5 ans. © Goran Tomasovic/Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/07/21/Diamant_cGoran_Tomasevic_Reuters.jpg)
La Côte d’Ivoire veut passer de 50 000 à 300 000 carats de diamants produits d’ici à 5 ans. © Goran Tomasovic/Reuters
Après la fin de l’embargo sur les exportations du diamant ivoirien, décrété par l’ONU en avril dernier, la Côte d’ivoire a enclenché un programme de modernisation et de développement de la filière diamantifère, essentiellement traditionnelle aujourd’hui. Objectif : passer de 50 000 carats produits actuellement dans les régions du nord – cinq fois moins que le niveau d’avant la crise politico-militaire de 2002, estimé à 250 000 carats – à une production de 300 000 carats d’ici 5 ans.
Financement
Pour appuyer l’État ivoirien dans le processus, l’Union européenne et l’Agence de développement des États-Unis (USAID) financeront à hauteur de 19 millions de dollars en Côte d’Ivoire et en Guinée, un programme dénommé Droits de Propriété et Développement du diamant artisanal (DPDDA), qui sera mis en oeuvre localement par ARD Inc., filiale du cabinet de conseil et d’ingénierie américain Tetra Tech.
Chaîne de traçabilié
» Il faut passer des diamants de sang aux diamants du développement. Nous voulons compléter la chaîne de traçabilité du diamant ivoirien en rendant l’activité artisanale durable », a confié Jean-Claude Brou, le ministre de l’Industrie et des Mines. La Côte d’Ivoire mise sur la relance de cette activité pour engranger des recettes additionnelles provenant de la taxe à l’exportation, fixée à 3 % du prix du carat.
Selon Terrence McCulley, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, l’exploitation artisanale du diamant doit être un facteur de développement comme ce fut le cas avec l’or dans l’Ouest américain.
Lire aussi:
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