Algérie : que cache le remaniement des instances judiciaires opéré par Abdelkader Bensalah ?

Le président par intérim Abdelkader Bensalah, guidé par le chef de l’état-major, mène une vague de limogeages au sein de l’administration, notamment dans le secteur de la justice. Un moyen de se libérer des cercles de l’ex-président Bouteflika, mais aussi de s’entourer de cadres fidèles, selon le chercheur Moussaab Hammoudi.

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, vendredi 19 juillet 2019 au Caire (image d’illustration). © Hassan Ammar/AP/SIPA

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, vendredi 19 juillet 2019 au Caire (image d’illustration). © Hassan Ammar/AP/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 21 août 2019 Lecture : 4 minutes.

Jeudi 15 août, le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen, placé sous enquête pour « abus de fonction » présumé, a été limogé par le chef de l’État. Deux magistrats du tribunal d’El-Harrach et de celui de Tiaret, accusés d’ « usurpation d’identité », ont subi le même sort. Ces derniers limogeages ne sont pas isolés. Ils semblent faire partie d’une précise opération de nettoyage dans l’administration, et notamment dans le secteur de la justice, orchestrée par le chef de l’État Abdelkader Bensalah.

Quatre jours auparavant, ce dernier avait déjà procédé à un vaste remaniement dans la magistrature, visant pas moins de 35 présidents de cours de justice (sur les 40 de ces juridictions que compte le pays) et 32 procureurs généraux. Un mouvement qui permettrait un « rajeunissement dans le corps de la justice » selon la presse algérienne.

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