Algérie : le procès de Saïd Bouteflika et de ses coaccusés débutera le 23 septembre

Saïd Bouteflika, frère du président déchu algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi que les généraux Toufik et Tartag, et la femme politique Louisa Hanoune, sont poursuivis pour « complot ».

Saïd Bouteflika en avril 2009 lors de la réélection de son frère à la présidence de l’Algérie (image d’illustration). © AP/SIPA

Saïd Bouteflika en avril 2009 lors de la réélection de son frère à la présidence de l’Algérie (image d’illustration). © AP/SIPA

Publié le 13 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene – dit « Toufik », qui a dirigé les puissants services secrets algériens durant 25 ans -, son successeur Athmane Tartag – ex-coordinateur des services de renseignement -, et la cheffe du Parti des travailleurs (PT, trotskiste) Louisa Hanoune, vont comparaître « le 23 septembre devant le tribunal militaire de Blida, à 50 km au sud d’Alger, a indiqué Me Miloud Brahimi.

« Nous avons été informés aujourd’hui de la date du procès. La justice a bouclé l’instruction le 5 septembre », a précisé Me Brahimi, qui défend Saïd Bouteflika et le général Mohamed Mediene, dit « Toufik ».

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Saïd Bouteflika et les deux ex-patrons du renseignement ont été incarcérés le 5 mai. Louisa Hanoune a été placée en détention provisoire le 9 mai.

« Complot contre l’autorité de l’État »

La justice militaire les avait inculpés d’« atteinte à l’autorité de l’armée » et de « complot contre l’autorité de l’État », des crimes pour lesquels ils encourent cinq à 10 ans de prison, selon le code de justice militaire.

La défense avait admis que Louisa Hanoune avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et « Toufik » le 27 mars, au lendemain d’une déclaration du général Ahmed Gaïd Salah demandant publiquement le départ du pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika.

Quelques jours plus tard, le chef d’état-major de l’armée avait accusé, sans les nommer, Saïd Bouteflika et les généraux Mediene et Tartag de se réunir pour comploter contre l’armée.

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Les révélations de Khaled Nezzar

Entendu comme témoin le 14 mai dans l’enquête visant le frère de l’ex-président, le général Khaled Nezzar – ancien homme fort de l’Algérie dans les années 1990 – avait révélé que Saïd Bouteflika lui avait dit envisager d’instaurer l’état de siège et de démettre le général Gaïd Salah afin de mettre un terme à la contestation contre son frère.

Lui-même accusé de « complot », Khaled Nezzar est depuis le 6 août sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le tribunal militaire de Blida. Selon des médias algériens, il a fui en Espagne au début de l’été.

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