Algérie : l’ex-ministre Abdelkader Bengrina, premier candidat en lice pour la présidentielle
L’ancien ministre du Tourisme en Algérie, l’islamiste Abdelkader Bengrina, a annoncé samedi qu’il se présenterait à la présidentielle du 12 décembre pour laquelle il est le premier candidat.
![Dans un bureau de vote à Alger, lors du scrutin de ce 23 novembre 2017 en Algérie (illustration). © Toufik Doudou/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/11/24/sipa_ap22133185_000006.jpg)
Dans un bureau de vote à Alger, lors du scrutin de ce 23 novembre 2017 en Algérie (illustration). © Toufik Doudou/AP/SIPA
Après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée, une élection avait été fixée pour le 4 juillet pour lui trouver un successeur, mais elle avait été annulée, faute de candidats.
Le pouvoir a fixé la semaine dernière la date du scrutin au 12 décembre.
« J’annonce que je me présente à l’élection présidentielle », a déclaré samedi Abdelkader Bengrina, lors d’une conférence de presse à Alger.
Il a précisé que son objectif était « de rompre avec la tyrannie et la corruption et de rétablir la confiance entre le peuple et les institutions de l’État ».
Démantèlement du « système »
Abdelkader Bengrina a été ministre du Tourisme de 1997 à 1999 dans un gouvernement de coalition auquel a pris part son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste. Il a ensuite créé en 2013 le Mouvement El Bina avec d’autres dissidents du MSP.
Il s’était déjà présenté à la présidentielle du 18 avril, qui avait finalement été reportée suite à la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2.
Il s’agit du premier candidat à la présidentielle prévue le 12 décembre, rejetée par le mouvement de contestation, qui a débuté en février, à l’origine pour protester contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Ce mouvement réclame aujourd’hui le démantèlement du « système », l’appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika avant tout scrutin ainsi que la mise en place d’institutions de transition, ce que refuse le pouvoir.
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