Révision de la Constitution au Bénin : ce qui va changer
Si elle ne marque pas l’avènement d’une « nouvelle République », la révision constitutionnelle comporte des modifications profondes pour la vie politique du pays. Tour d’horizon de ce qui va changer avec ce nouveau texte. Et des flous qui persistent.
![Patrice Talon, à Cotonou, le 14 juin 2016. © Youri Lenquette pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/10/30/rea_254572_008.jpg)
Patrice Talon, à Cotonou, le 14 juin 2016. © Youri Lenquette pour Jeune Afrique
Après deux tentatives infructueuses menées à l’initiative de Patrice Talon au cours des deux premières années de son mandat à la tête du pays, une révision constitutionnelle majeure a été adoptée par l’Assemblée nationale, le 1er novembre dernier. Validée mercredi 6 novembre par la Cour constitutionnelle, elle a été promulguée le lendemain par le chef de l’État.
Fruit des propositions issues du dialogue politique convoqué par le président béninois pour tenter de sortir de la crise politique ouverte par les élections législatives d’avril dernier, lors desquelles aucune liste de l’opposition n’avait pu concourir, cette révision constitutionnelle va apporter des changements de fonds sur la scène politique.
La limitation à deux du nombre de mandats présidentiels est inscrite dans le marbre, un poste de vice-président est créée, le nombre de députés va changer, ceux-ci vont voir leur mandat rallongés et les Béninois devraient, à partir de 2026, voter lors d’élections générales couplant, une même année, la présidentielle, les législatives et les scrutins locaux.
Tour d’horizon de ces modifications de fonds qui, insistent pourtant les députés, ne constituent cependant pas l’avènement d’une nouvelle République.
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