Guinée-Bissau : le président Vaz reçoit un chef de l’armée et garde le silence après les mises en garde de la Cedeao

Le président de Guinée-Bissau José Mario Vaz a reçu samedi un haut responsable militaire sur fond de rumeurs de possible coup d’État, mais gardait le silence au lendemain d’un vigoureux message des États d’Afrique de l’Ouest à son encontre.

José Mário Vaz, le 3 mars 2014, alors candidat à la présidentielle. © Sylvain Cherkaoui

José Mário Vaz, le 3 mars 2014, alors candidat à la présidentielle. © Sylvain Cherkaoui

Publié le 9 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

L’issue de la crise profonde dans laquelle se trouve la Guinée-Bissau dépend largement du président Vaz après le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) vendredi à Niamey.

La Cedeao, médiatrice historique en Guinée-Bissau, a mis en garde contre les « risques de guerre civile » causés par les agissements de José Mario Vaz.

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Ce dernier est entré en conflit ouvert avec la communauté internationale le 28 octobre en limogeant et en remplaçant le Premier ministre chargé par celle-ci en juin de diriger les affaires du pays et de préparer l’élection présidentielle prévue le 24 novembre.

Pression de la Cedeao

Depuis, la Cedeao et la communauté internationale font pression pour que le nouveau chef de gouvernement nommé par le président, Faustino Imbali, démissionne, ce que celui-ci a fini par faire vendredi parce que, selon un proche, il ne voulait pas « être responsable d’un conflit armé ».

On ignore si cette démission prélude à une sortie de crise, qui paraît suspendue à la décision de José Mario Vaz d’accepter ou non les décisions de la communauté internationale.

Samedi matin, ce dernier n’avait pas réagi publiquement à la démission annoncée de son nouveau Premier ministre, ni au communiqué de la Cedeao. Lui-même candidat à sa propre succession, il a poursuivi sa campagne.

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Arrivé dans la nuit à Ingoré (nord), il a reçu quelques minutes à son hôtel le vice-chef d’état-major, le général Mamadu Ture Kuruma, sans que rien ne filtre de la conversation.

Le président a jusqu’alors exclu de faire machine arrière. Il a menacé de recourir à la force pour contraindre le gouvernement qu’il a démis de céder la place. Les craintes d’un possible coup de force sont nourries par l’histoire de l’ancienne colonie portugaise qui est allée de putsch en tentatives de coups d’État depuis son indépendance conquise de haute lutte en 1974.

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