Mali : treize soldats français tués dans le crash de deux hélicoptères

Treize soldats français ont été tués lundi soir dans le crash de deux hélicoptères au Mali alors qu’ils étaient en opération de combat contre un groupe jihadiste.

Un hélicoptère militaire français de l’opération Barkhane, à Inaloglog, au Mali, en 2017.(Illustration) © REUTERS/Benoit Tessier

Un hélicoptère militaire français de l’opération Barkhane, à Inaloglog, au Mali, en 2017.(Illustration) © REUTERS/Benoit Tessier

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Publié le 26 novembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Jamais l’armée française n’avait essuyé une telle perte au Mali. Lundi 25 novembre au soir, deux hélicoptères – dont un Tigre, selon nos informations – se sont crashés après s’être percutés en vol, alors qu’ils participaient à une « opération de combat contre des jihadistes », d’après un communiqué de l’Élysée.

Six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef sont morts dans l’accident. Ils étaient en majorité issus du régiment d’hélicoptères de combat de Pau et du régiment de chasseurs de Gap. Parmi les victimes se trouve notamment Pierre Bockel, lieutenant du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau et fils de l’ancien secrétaire d’État à la Coopération Jean-Marie Bockel.

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L’accident est survenu dans le Liptako, dans la région de Ménaka, où Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes jihadistes actifs dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le ministère français des Armées a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les « circonstances exactes de ce drame ».

Dans son communiqué, Emmanuel Macron a salué « avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre (…) tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel ».

« Le Mali est aux côtés de la France dans cette épreuve qui endeuille nos deux armées », a écrit sur les réseaux sociaux le porte-parole du gouvernement malien et ministre de la Communication Yaya Sangaré.

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« Vous avez dit et à juste raison que ces soldats « sont morts pour la France ». J’ajouterais qu’ils sont morts pour le Mali, qu’ils sont morts pour le Sahel, qu’ils sont morts pour la Liberté, qu’ils sont morts pour l’Homme », a pour sa part déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta dans un message adressé à son homologue français.

« En dépit des impatiences observées, des frustrations ça et là exprimées, qu’elles soient sincères ou feintes, ces peuples ne retiendront (…) que la solidarité dont elles bénéficient aujourd’hui, de la part des forces françaises en particulier et internationales en général », continue le président malien.

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Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a pour sa part salué la mémoire des soldats disparus et adressé ses « sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’à l’ensemble du peuple français ».

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