Le Maroc interdit les cryptomonnaies, mais soutient les blockchains professionnelles ou institutionnelles

Si le bitcoin n’est pas le bienvenu au Maroc, les autorités redoublent en revanche d’efforts pour y faire une place aux projets de blockchains à usage professionnel, sous l’impulsion des entreprises marocaines ou françaises qui y voient des opportunités, ou à usage institutionnel, l’État réfléchissant à sa propre modernisation.

Othman Benjelloun, PDG de BMCE Bank of Africa, qui a co-organisé une conférence sur la blockchain dans la logistique avec l’Association des exportateurs marocains. Ici lors de la 2e édition du China-Africa Investment Forum, en 2017 (photo d’illustration). © Jean-Michel Ruiz/CAIF pour JA

Othman Benjelloun, PDG de BMCE Bank of Africa, qui a co-organisé une conférence sur la blockchain dans la logistique avec l’Association des exportateurs marocains. Ici lors de la 2e édition du China-Africa Investment Forum, en 2017 (photo d’illustration). © Jean-Michel Ruiz/CAIF pour JA

Publié le 2 janvier 2020 Lecture : 5 minutes.

La start-up Grassroots Economics a mis en service le Bangla-Pesa, une monnaie virtuelle pour échanger biens et services. © Grassroots Economics
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Blockchain et cryptomonnaies, des technologies pour l’Afrique

Les cryptomonnaies et plus largement les blockchains répondent aussi à des soucis très prégnants à travers le continent africain, qu’il s’agisse d’un faible accès aux services bancaires, d’un manque de transparence dans les chaînes logistiques ou de collecter des financements pour des projets.

Sommaire

Le 18 décembre, la banque BMCE Bank of Africa et l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) ont organisé une conférence à Casablanca pour promouvoir les « applications possibles pour le commerce extérieur au Maroc » de la technologie blockchain.

Cette « chaîne de blocs » (littéralement) fonctionnant comme un registre distribué (décentralisé) intéresse tout particulièrement le secteur de la logistique, où les contraintes administratives et relatives à la traçabilité sont une préoccupation que la blockchain se propose, à terme, de simplifier. La cryptomonnaie est l’une des applications de ces registres distribués.

Un mois plus tôt, c’était la Banque centrale elle-même, Bank Al-Maghrib (BAM), qui co-organisait la deuxième édition de l’Africa Blockchain Summit, à Rabat, et ce conjointement avec Paris Europlace (association de professionnels français de la finance, en charge de « promouvoir et développer la Place financière de Paris »), sous le thème de l’inclusion financière. Deux sociétés technologiques étaient partenaires : la fintech française HBS, spécialisée dans les technologies de paiement, et Talan, société de services du numérique française.

L’événement consistait en un concours de start-up travaillant sur des solutions innovantes en matière d’inclusion financière, de financement des très petites entreprises ou de renforcement de l’éducation financière.

Mettre la blockchain au service de l’inclusion financière

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