Algérie : Saïd Chengriha, « l’oligarque militaire » qui succède à Ahmed Gaïd Salah à la tête de l’armée

Le général-major Saïd Chengriha est devenu, le 23 décembre, le nouveau chef d’état-major de l’armée nationale populaire (ANP) par intérim à la suite du décès d’Ahmed Gaïd Salah. Homme de terrain et novice politique, il hérite d’une « situation inédite et difficile », marquée par un mouvement de contestation populaire inédit.

Le chef d’état-major de l’armée Said Chengriha assiste à la cérémonie d’investiture du président Abdelmajid Tebboune, à Alger, le 19 décembre 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Le chef d’état-major de l’armée Said Chengriha assiste à la cérémonie d’investiture du président Abdelmajid Tebboune, à Alger, le 19 décembre 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Publié le 24 décembre 2019 Lecture : 4 minutes.

Le nouveau patron de l’armée algérienne adoptera-t-il le même ton martial que son prédécesseur vis-à-vis de de la mobilisation populaire, ou va-t-il jouer la carte de l’apaisement ? À 74 ans, Saïd Chengriha vient d’être désigné nouveau chef d’état-major par le président fraîchement élu Abdelmadjid Tebboune, quelques heures après le décès du général Ahmed Gaïd Salah, le 23 décembre. « Cette rapidité illustre l’inquiétude de l’armée de ne pas laisser ce poste, essentiel, vacant. C’est un message fort », estime ainsi Karima Direche, historienne et spécialiste de l’Algérie au CNRS.

Homme de terrain et novice politique, celui qui s’est forgé une réputation de dirigeant brutal, voire sanguinaire, durant la décennie noire aura fort à faire pour obtenir le soutien des manifestants du « Hirak » dont les slogans visent le haut commandement militaire depuis le début du mouvement de contestation, en février dernier.

Proche d’Ahmed Gaïd Salah

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