Omar el-Béchir sera-t-il vraiment livré à la CPI par le Soudan ?
Un responsable du Conseil national souverain soudanais a annoncé mardi « s’être mis d’accord » avec des groupes rebelles pour livrer Omar el-Béchir à Cour pénale internationale, qui le recherche depuis 2009. Une déclaration face à laquelle il convient cependant de rester prudent.
![Omar el-Béchir, ex-président soudanais, à Johannesburg le 14 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/03/15/sipa_ap21871340_000001.jpg)
Omar el-Béchir, ex-président soudanais, à Johannesburg le 14 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA
Après plus de dix années à être passé entre les mailles de la justice internationale, l’ancien président soudanais Omar el-Béchir pourrait-il être, finalement, jugé à La Haye ? C’est en tout cas ce qu’a semblé déclarer mardi Mohamed al-Taayichi, un responsable du Conseil national souverain au pouvoir depuis août dernier.
Destitué le 11 avril 2019 par l’armée sous la pression d’un soulèvement populaire inédit dans le pays, Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2009 pour sa responsabilité dans les crimes commis au Darfour à partir de 2003, où le conflit a fait 300 000 victimes, selon l’ONU.
« Il n’est pas possible de parvenir à une justice égalitaire sans guérir les blessures du passé. Il y des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ont été commis au Darfour et justice ne sera pas rendue sans la comparution de ceux qui ont été inculpés par la CPI », a précisé Mohamed al-Taayichi, sans citer nommément Omar el-Béchir.
Comment évaluer la portée effective de cette déclaration, faite en marge des négociations de paix avec les groupes rebelles du Darfour ? Quels défis se posent encore au transfert de l’ex-président soudanais à la Cour de la Haye ? La réponse en quatre points.
Bien s’informer, mieux décider
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