L’expansion panafricaine d’Helios Towers freinée par le coronavirus
Boosté par le succès de son IPO à Londres en octobre 2019, l’opérateur de tours télécoms veut s’attaquer aux marchés marocain et éthiopien. Mais le ralentissement de l’activité liée à la pandémie de Covid-19 trouble ses ambitions.
![Des travaux de maintenance sur une tour télécoms en Éthiopie. © Helios Towers/2020.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/06/capture-decran-2020-04-06-a-165637.png)
Des travaux de maintenance sur une tour télécoms en Éthiopie. © Helios Towers/2020.
Malgré les fonds disponibles et une croissance de ses revenus de 9 % en 2019, l’expansion géographique en Afrique n’aura pas lieu tout de suite pour l’opérateur britannique de tours de télécommunications, Helios Towers.
Par la voix de son président-directeur général, Kash Pandya, l’entreprise qui a levé 315 millions de dollars (285 millions d’euros) dont 125 millions en liquidités lors de son introduction à la Bourse de Londres en octobre 2019 a annoncé que son plan d’expansion au Maroc et en Éthiopie est actuellement freiné par la pandémie mondiale de coronavirus.
Une expansion plus lente
« Ce n’est pas que les discussions soient bloquées car on peut toujours organiser des conférences téléphoniques, mais pour que de véritables fusions et acquisitions se produisent, il faut effectuer des enquêtes de terrain », a confié Kash Pandya dans une interview donnée à Bloomberg. « Ce sera plus lent pendant quelques mois, mais le monde devra revenir à la normale à un moment donné », a ajouté le dirigeant rappelant que dans un tel contexte, le besoin est à l’augmentation des capacités du trafic mobile.
Au cours des cinq années à venir, l’opérateur compte ajouter 5 000 tours à son parc qui en compte actuellement 6 974. La moitié sera acquise en externe et l’autre construite par ses soins.
Présence dans cinq pays
Entré en mars 2019 sur le marché sud-africain grâce à un partenariat avec Vulatel et l’acquisition de SA Towers en mai de la même année, Helios Towers, qui a réalisé 205 millions de dollars d’excédent brut d’exploitation en 2019 (en croissance de 16 %) est également présent en RDC, en République du Congo, au Ghana et en Tanzanie.
Créé en 2009, le troisième opérateur du secteur en Afrique derrière IHS Towers et American Towers compte plus d’un vingtaine de clients, dont les cinq principaux opérateurs continentaux (Airtel, MTN, Tigo, Vodacom et Orange) qui lui assurent plus 82 % de ses revenus.
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