Côte d’Ivoire : pour Thierry Tanoh et Jean-Louis Billon, la politique est une affaire de famille
Si Henri Konan Bédié n’était pas candidat du PDCI, ce pourrait être eux. Poids lourds du parti, compétents et riches, Thierry Tanoh et Jean-Louis Billon sont aussi beaux-frères. Mais seraient-ils rivaux ou alliés ? C’est en tout cas tout un clan qui se prépare à la course à la présidentielle.
![Jean Louis Billon et Thierry Tanoh © Issam Zejly ZEJLY pour JA ; Bruno Levy pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/20/jad20200420-ass-billon-tanoh.jpg)
Jean Louis Billon et Thierry Tanoh © Issam Zejly ZEJLY pour JA ; Bruno Levy pour JA
Dans chaque clan, il y a des rituels. Chez les Gomis, en temps normal, c’est le porcelet du samedi. C’est joyeux, un peu bruyant aussi. On s’apostrophe en français ou en anglais, que tous parlent avec un très bel accent. Ici, tout le monde partage sa vie entre Cocody, les États-Unis et les plus beaux quartiers de Paris. On a la tête bien faite, les manières soignées et l’attitude délicieuse des gens bien nés. Depuis toujours, la table est dressée sous les ors de la République.
Traditionnellement, autour du petit cochon rôti, il y a bien sûr le patriarche : Charles Gomis, 79 ans. Il était déjà censé avoir pris sa retraite lorsqu’en 2012 Alassane Ouattara l’a rappelé pour occuper le poste convoité d’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France.
Huit ans plus tard, nommé sénateur par le président, il devait enfin rentrer au pays à la fin du mois de mars. Tant d’années à surveiller les incartades des pro-Gbagbo réfugiés à Paris, des mois à devoir s’occuper du cas Guillaume Soro, installé en France avec ses proches après être devenu persona non grata à Abidjan… Il y a quelques semaines, Charles Gomis assurait se réjouir d’être remplacé. Mais l’épidémie de Covid-19 en a décidé autrement, et voilà le diplomate confiné à Paris, son mandat encore prorogé. Il trépigne en espérant rejoindre sa joyeuse tablée. Et quelle tablée !
Passage de témoin ?
Charles Gomis n’a eu que des filles : Henriette, Sylvie, Evelyne, et Camille-Alexandra, la plus jeune. Toutes mènent une brillante carrière, leurs époux aussi, et ce ne sont pas tout à fait des inconnus : Henriette est mariée à Jean-Louis Billon ; Sylvie s’est unie à Thierry Tanoh.
Bien s’informer, mieux décider
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