Coronavirus : comment le Sénégal évite la saturation de ses hôpitaux

Avec 4 249 personnes touchées par le Covid-19 et une augmentation exponentielle des cas, le système de santé sénégalais est surchargé. Une prise en charge extra-hospitalière a donc été mise en place pour les cas les moins graves.

À l’hôpital militaire de campagne à Touba, le 1er mai 2020. © Zohra Bensemra/REUTERS

À l’hôpital militaire de campagne à Touba, le 1er mai 2020. © Zohra Bensemra/REUTERS

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Publié le 6 juin 2020 Lecture : 4 minutes.

« Si un lit est libéré le soir parce qu’on a la chance d’avoir un patient guéri, il est systématiquement réquisitionné pour un nouveau malade le lendemain matin », affirme Marie-Antoinette. Infirmière depuis dix-huit ans, elle a été mobilisée dans le service de prise en charge des malades du Covid-19 de l’hôpital de Fann dès le début de la crise, en mars.

Rompue à la gestion des épidémies, après avoir été en première ligne face à Ebola, en Guinée, en 2014, la soignante a pourtant encore du mal à s’habituer au ballet ininterrompu des malades. La progression de la maladie a beau être lente, l’augmentation du nombre de contaminations – 4 021 au 3 juin – est exponentielle au pays de la Teranga.

Une situation qui a poussé le Sénégal à réviser sa stratégie de prise en charge des malades. Alors qu’elles avaient dans un premier temps décidé de les placer systématiquement à l’hôpital, qu’ils présentent ou non des symptômes de la maladie, les autorités sanitaires ont revu leur copie afin de ne pas saturer les 1 635 lits dont disposent les vingt-sept centres de soins destinés aux patients atteints du Covid-19. Car, selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique, ces centres disposent encore « d’une marge de manœuvre avant d’atteindre la saturation », mais qui sera maintenue « si et seulement si les populations adoptent les gestes barrières ».

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