Enfant, il a vu sa mère pratiquer l’excision à Koya, son village natal, dans la région de Koulikoro. Devenu adulte, il est aujourd’hui l’une des principales figures de la lutte contre les mutilations sexuelles dans son pays. Portrait d’un homme qui a fait d’une question, considérée jusque-là comme exclusivement féminine, le combat de sa vie.
Au Mali, il n’existe aucune loi pour interdire les mutilations génitales comme l’excision et l’infibulation, qui y sont pratiquées depuis des générations sur des fillettes sans défense. La force de la tradition n’est pas seule en cause : la pratique, qui concerne jusqu’à 91% des femmes d’entre 15 et 45 ans selon des enquêtes nationales, constitue aussi un business très lucratif… non seulement pour les exciseuses mais aussi pour les féticheurs. Un article à (re)lire à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard
des mutilations génitales féminines, ce 6 février.
Après avoir fait échouer le projet de révision constitutionnelle du président Ibrahim Boubacar Keïta, fin juin, la plateforme « Antè A Bana » se fixe de nouveaux objectifs et se pose en organisation de « veille citoyenne ». Une posture qui ne convient pas à certaines composantes de cette plateforme, qui rassemble encore, officiellement, les partis d’opposition et des associations de la société civile.
Juriste de formation, l’activiste Mohamed Youssouf Bathily, alias Ras Bath, est devenu une figure pour une grande partie de la jeunesse malienne qui le présente désormais comme son « guide ».
La grève n’était censée durer qu’une semaine, mais les tensions sont vite montées entre le gouvernement et les magistrats, qui l’ont prolongée pour une durée illimitée. Au Mali, l’appareil judiciaire s’en trouve totalement paralysé.
Cinq jours après l’attentat qui a causé, mercredi dernier, plus de 77 morts et 115 blessés à Gao, selon un bilan officiel, de nombreuses zones d’ombres entourent encore ce qui est considéré comme l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire du pays.
D’après un témoin qui a assisté à la scène samedi 24 décembre, la Française Sophie Pétronin aurait été enlevée par deux hommes devant le local de l’association qu’elle dirige à Gao. Les recherches se poursuivent pour retrouver cette travailleuse humanitaire de 66 ans.
Après quatre reports entre 2014 et 2015, plus de sept millions d’électeurs sont appelés à élire dimanche prochain les quelque 10 000 conseillers communaux du pays. Mais la situation dans le nord du pays complique singulièrement la donne.
La peine capitale est toujours d’actualité au Mali, un pays de confession musulmane à plus de 90%. Les rares volontés politiques manifestées pour l’abolir butent encore sur une opinion publique opposée à la question.