Les sélectionneurs africains seraient-ils moins performants que leurs pairs occidentaux ? Pas si sûr, au regard du succès des Éléphants de Côte d’Ivoire, sous la direction d’Emerse Faé. Encore faut-il les former.
Souvent mis en avant aussi bien par les démocrates que par les autocrates et les juntes militaires lors des coups d’État, le peuple reste le grand oublié de tous ces dirigeants qui prétendent agir en son nom.
Derrière la multiplication des sinistres environnementaux qui endeuillent les capitales africaines se cache parfois le laisser-faire pragmatique des États face aux pratiques condamnables des marchés fonciers informels.
Depuis le coup d’État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, le rôle, supposé ou réel, de son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, fait l’objet de toutes les spéculations.
Aux yeux de nombreux pays africains, Chinois et Russes prennent l’ascendant sur les Occidentaux, preuve qu’il est possible de créer de la richesse sans liberté politique. Des modèles à suivre, selon ces pays, notamment pour s’affranchir de la relation avec la France…
Bien qu’elle soit décriée, la corruption prospère en Afrique tant la notion d’intérêt général est passée sous silence. Si certains s’opposent à titre personnel à cette dérive, ils n’osent pas s’impliquer dans un combat collectif.
Sur le continent, les scènes d’hostilité à la présence des forces françaises se multiplient. Des manifestations de défiance bien commodes pour certains dirigeants africains, peu enclins à s’interroger sur leur rôle dans l’échec de la lutte contre le jihadisme.
Médiocrité assumée, buzz à tout prix, dictature des réseaux sociaux… Derrière la polémique qui enfle autour d’Yves de Mbella, ce que cette affaire dit de l’état de nos sociétés n’a rien de réjouissant.
Traumatisés par la présidentielle de 2010 et par la crise qui a suivi, certains voient dans la surenchère verbale des politiques ivoiriens d’aujourd’hui une réminiscence des tragédies d’hier, et redoutent que l’histoire ne se répète. Cette crainte n’est pas forcément fondée, estime le sociologue Francis Akindès.
Vingt-cinq ans après la mort du premier président ivoirien, les politiques de tous bords ne cessent de revendiquer son héritage. Si l’on peut s’en inspirer, il n’est plus possible d’appliquer les mêmes méthodes qu’au temps de Félix Houphouët-Boigny, selon le sociologue Francis Akindès.
La carte des zones à risque publiée par le ministère français des Affaires étrangères condamne des régions entières à l’isolement, ce qui contribue à l’expansion de l’islam radical.