L’ex-ministre congolais des Finances, visé par une enquête pour détournement de fonds, a été autorisé à se rendre en France après un imbroglio de plusieurs jours.
Réélu en décembre, Félix Tshisekedi a désormais les pleins pouvoirs mais peine à piloter sa majorité. Près de six mois après sa victoire, les chantiers – de la sécurité dans l’Est à la révision de la Constitution – s’accumulent alors que les rivalités au sein de la majorité ont longtemps retardé la mise en place des nouvelles institutions.
Poussée vers la sortie par les autorités, la Monusco doit finaliser son retrait du Sud-Kivu d’ici au 30 juin. Mais les difficultés rencontrées et la dégradation de la situation dans la province voisine du Nord-Kivu alimentent les craintes. Reportage.
Nommé vice-Premier ministre en charge de la Défense en mars 2023, le patron du MLC vient de se voir remplacé, et le portefeuille des Transports lui a été confié. Sans compter que son parti a été relégué au second plan au sein de la majorité. Une situation qui alimente des frustrations, grandissantes, dans ses rangs.
En froid avec son homologue kényan, le président congolais n’a toujours pas renvoyé son ambassadeur à Nairobi, ni accrédité celui du Kenya en RDC malgré une récente tentative de dialogue.
Des poids lourds écartés, des intimes promus, une équipe toujours pléthorique… Après cinq mois d’attente, Félix Tshisekedi dispose enfin d’un nouveau gouvernement.
Quatre jours après avoir déjoué ce qu’elles ont qualifié de « tentative de coup d’État », les autorités congolaises n’ont toujours pas dissipé le flou qui entoure les événements du 19 mai. Putsch, assassinat ciblé, règlement de comptes politique ? À Kinshasa, l’incertitude demeure.
Alors que la situation militaire continue de se dégrader dans le Nord-Kivu, les présidents congolais et français ont longuement échangé sur les ressorts diplomatiques à même de faciliter une sortie de crise. Coulisses.
Mobilisés en appui à l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, les miliciens wazalendo sont en première ligne face aux rebelles du M23. Mais gérer ces alliés de circonstance est une gageure. Reportage.
Confronté aux insuffisances de son armée dans l’est de la RDC, le président congolais s’est résolu à miser sur un millefeuille de sociétés militaires privées, de miliciens et de forces régionales pour lutter contre les rebelles du M23. Reportage.
En visite officielle à Paris fin avril, le président congolais a une nouvelle fois tenté d’engranger des soutiens face au Rwanda, qu’il accuse de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la RDC. S’il paraît marquer des points sur le terrain, la situation demeure aussi complexe que fragile. Jeune Afrique s’est rendu dans le Nord-Kivu, à la rencontre de ceux qui sont au cœur du conflit.
À l’issue de sa rencontre avec son homologue congolais le 30 avril, le président français a pour la première fois appelé Paul Kagame à retirer ses troupes de RDC, où Kigali est accusé de soutenir les rebelles M23. Il a aussi encouragé Félix Tshisekedi à agir contre les FDLR.
Les 29 et 30 avril, Emmanuel Macron accueille son homologue congolais. Une visite à forte tonalité économique, mais lors de laquelle il sera forcément question de la guerre dans l’est de la RDC, Tshisekedi n’ayant pas renoncé à obtenir un appui face aux rebelles du M23 et au Rwanda.
Le président de l’Union pour la nation congolaise a été désigné candidat de la majorité pour la présidence de l’Assemblée nationale à l’issue d’une primaire organisée le 23 avril. Sauf immense surprise, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi devrait donc retrouver un poste qu’il a déjà occupé sous Joseph Kabila.
En cours de déploiement depuis décembre, la force de la SADC peine à engranger des succès. L’Afrique du Sud, son principal contributeur, y joue un rôle opérationnel majeur. Mais son président, Cyril Ramaphosa, plaide désormais pour une « solution politique pacifique ».
Le président mauritanien, désormais à la tête de l’Union africaine, apporte son appui à l’Angolais João Lourenço dans sa mission de bons offices entre le Rwanda et la RDC.
Le président sud-africain, qui a déployé des troupes dans l’est de la RDC face aux rebelles du M23, prendra part aux commémorations organisées à Kigali. Il pourrait aussi s’entretenir avec Paul Kagame.
Pour le chef de l’État, le choix du Premier ministre et la composition du gouvernement sont un véritable casse-tête, et tout le monde n’y trouvera pas son compte.
Selon une dépêche de l’agence de presse russe Tass publiée le 5 mars, la Russie a approuvé un « projet d’accord de coopération militaire avec la RDC ». Mais qu’en est-il vraiment ?
Plus de sept mois après la mort du porte-parole du parti de Moïse Katumbi, le procureur général près la Cour de cassation a finalement affirmé que Chérubin Okende s’était « suicidé ». Les proches de ce dernier dénoncent un « déni de justice ».
Le président congolais s’est rendu à Luanda, le 27 février, pour échanger avec son pair angolais, Joao Lourenço. Objectif : évoquer les conditions d’un dialogue bilatéral avec le président rwandais Paul Kagame. Il est temps : le conflit se régionalise.
Le président français a choisi de se faire représenter par une délégation ministérielle pour les cérémonies du 7 avril prochain, qui marqueront les trente ans depuis le génocide. Explications.
Le président congolais a confié au secrétaire général de son parti, l’UDPS, la mission d’identifier formellement une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Une étape clé en vue de la formation du prochain gouvernement.
Après trois ans d’efforts diplomatiques pour apaiser leurs relations, la Rwanda et le Burundi sont à nouveau à couteaux tirés dans un contexte sous-régional compliqué.
Conflit avec le M23, remaniement de son gouvernement, gestion de ses alliés… Après une campagne clivante mais victorieuse, le président congolais va devoir s’atteler à plusieurs chantiers urgents.
Envoyé en RDC par Emmanuel Macron pour représenter la France à l’investiture de Félix Tshisekedi le 20 janvier, Jérémie Robert a profité de sa présence à Kinshasa pour multiplier les rencontres avec la classe politique congolaise.
Des premiers contingents ont été déployés depuis fin décembre, mais le nombre exact de soldats présents dans l’Est, leur mission et leurs moyens demeurent flous. Kinshasa affirme que leur mandat sera offensif.
Il y a 23 ans jour pour jour, Laurent-Désiré Kabila était assassiné dans son bureau. Un homme sera condamné pour ce crime, bien qu’il ait toujours clamé son innocence : Eddy Kapend, l’ex-aide de camp du président congolais. JA l’avait rencontré, début 2022, un an après sa libération.
Félix Tshisekedi sera investi le 20 janvier au stade des Martyrs, à Kinshasa. En coulisses, les préparatifs de la cérémonie s’accélèrent et plusieurs chefs d’État ont déjà confirmé leur venue.