En esquissant un dialogue direct avec Taïwan avant même son entrée en fonction, le futur président américain s’est attiré les foudres de Pékin. Dangereuse provocation ou risque parfaitement calculé ?
Le pays compte plus de 20 millions de sunnites. Parmi eux, les Huis. Contrairement à leurs frères ouïgours, turcophones, ces descendants des commerçants de la route de la soie se fondent dans le paysage. Et se lancent dans le business du halal.
S’émancipant de la société patriarcale, les Chinoises se lancent à fond dans les affaires. Publicité, immobilier, nouvelles technologies… Leur réussite est éclatante. Ne reste plus qu’à percer en politique.
Le groupe Midea s’est porté acquéreur de 30% du capital de Kuka, le géant allemand de la robotique industrielle. « L’usine du monde » devient le temple de la production automatisée. Au détriment de l’emploi.
Dans le cadre d’un vaste projet de restructuration économique, entre 5 et 6 millions d’emplois vont être supprimés dans les mines de charbon, la sidérurgie et l’industrie lourde.
Ébranlés par les révélations des Panama Papers, les dirigeants communistes, loin de faire le ménage dans leurs rangs, préfèrent accuser certaines « forces occidentales ». C’est assurément plus commode !
De Wanda à Anbang en passant par Fosun et Sinochem, les chevaliers rouges de l’industrie rachètent tout ce qui passe à leur portée en Occident. Avec le soutien sans faille du Parti communiste.
Imposition d’une ligne éditoriale « loyale et positive » envers le parti, interdiction des sites web étrangers… Xi Jinping reprend en main
les médias. Et ne veut plus entendre aucune voix dissonante.
Où sont passés les cinq dissidents accusés par les autorités chinoises d’« activités illégales » ? Dans l’ex-colonie britannique, la psychose s’installe.
Pourquoi les Bourses s’effondrent-elles ? Parce que l’économie s’essouffle. Et que le divorce est consommé entre les investisseurs et les autorités politiques. Avis de gros temps !
Des banquiers qui disparaissent, des cadres derrière les barreaux, des suicides jamais élucidés… Le grand ménage entrepris par les autorités tourne au mauvais polar.
Pour donner un coup de fouet à une économie en berne, les autorités vont devoir privatiser nombre d’entreprises. Mais, si possible, sans provoquer un désastre sur le front de l’emploi. Pas simple.
À défaut d’engager les indispensables réformes économiques, Xi Jinping est parvenu à mettre au pas ses opposants politiques, au premier rang desquels Jiang Zemin, l’un de ses prédécesseurs.
Zhou Yongkang était membre du Bureau politique et tout-puissant patron de la Sécurité intérieure. Il vient d’être condamné à une peine de réclusion à perpétuité. Un rival de moins pour Xi Jinping !
Des entreprises d’État pillent en toute impunité les eaux d’Afrique de l’Ouest. C’est la grave accusation lancée, preuves à l’appui, par l’ONG Greenpeace.
À huit mois d’une élection présidentielle à hauts risques, la poignée de main très médiatisée entre Xi Jinping et Eric Chu Li-luan ne doit pas faire illusion : Pékin n’a nullement renoncé à récupérer l’île rebelle.
En entreprenant de créer, avec le concours de plusieurs pays occidentaux, une nouvelle institution financière spécialisée dans le développement, Pékin défie les États-Unis.
Grande campagne anticorruption au sein de l’état-major, augmentation du budget de la défense, définition d’une nouvelle stratégie… Le président Xi Jinping veut mettre l’armée au pas !
Les autorités ont entrepris de pourchasser jusqu’en Europe ou en Afrique les responsables politiques et économiques convaincus de corruption. Une traque difficile ? Oui, mais extrêmement fructueuse.
Accro au sexe et à la drogue, Rurik Jutting, un jeune et brillant banquier britannique, a fini par basculer pour de bon : il est accusé d’avoir torturé, mutilé et assassiné deux jeunes prostituées philippines. Et la police s’interroge : a-t-il fait d’autres victimes ?
Entre les deux ex-ennemis, l’entente est désormais cordiale, comme en a attesté le récent sommet de l’Apec, à Pékin. Ce qui les a rapprochés ? Une commune volonté d’affaiblir la puissance américaine dans la région Asie-Pacifique.
L’affrontement entre la minorité ouïgoure et le gouvernement tourne à la guerre ouverte. La région du Xinjiang est quadrillée par l’armée, et des groupes d’islamistes radicaux commencent à passer à l’action.
Contre la corruption, l’hégémonie des grandes marques étrangères et les déviances en tout genre qui gangrènent le pays, le président a engagé une lutte à mort dont l’issue est encore loin d’être assurée.
Cent millions de personnes ont séjourné à l’étranger l’an dernier. Et toutes ne sont pas rentrées au bercail. Cette migration sans précédent inquiète les autorités chinoises.
Comment défendre entreprises et ressortissants menacés par le terrorisme islamiste en Afrique et au Moyen-Orient ? En renonçant à la non-ingérence. Et en collaborant avec les États-Unis.
Les bijoux en ivoire, qui s’arrachent sur les étals de Shanghai et de Hong Kong, alimentent le terrorisme en Afrique. Pour ne pas être accusé de complicité passive, Pékin serre la vis.
C’est sans doute le plus grand examen du monde : plus de 9 millions de candidats jouant leur avenir sur un coup de dés. Cette année encore, les 7 et 8 juin, il a donné lieu à d’incroyables scènes d’hystérie.
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 sur la place Tian’anmen, le Printemps de Pékin était écrasé par les chars. Vingt-cinq ans après, à l’école comme dans les médias, ce sanglant épisode reste tabou.
En dépit de leur proximité géographique et culturelle, les deux pays sont au bord de la guerre. À cause d’un simple différend territorial en mer de Chine méridionale ? Pas seulement.
Pour obtenir de meilleures conditions de travail et des hausses de salaires, les ouvriers chinois de la région de Guangzhou n’hésitent plus à se rebeller. Le prolétariat n’est décidément plus ce qu’il était !