Cameroun: la société civile proteste contre les coupures de courant répétées

Une vingtaine d’organisations de la société civile camerounaise ont dénoncé l?augmentation du nombre de coupures de courant, invitant les populations à « une mobilisation populaire », dans une déclaration diffusée auprès des medias et reçue par l?AFP.

Publié le 15 mai 2009 Lecture : 1 minute.

« Les organisations de la société civile du Cameroun constatent une augmentation des interruptions intempestives de l?énergie électrique » et « exigent l?arrêt immédiat des coupures d?électricité sous prétexte de pannes électriques », indique la déclaration.

Les coupures de courant ont pour conséquence « l?inconfort des usagers domestiques, la souffrance des patients et du personnel médical dans les hôpitaux, la multiplication des cas d?incendies suivi de drames dans les quartiers et des manques à gagner des entreprises dont l?activité dépend de la fourniture en énergie électrique », soulignent les ONG dans un pays où les coupures sont monnaie courante.

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En outre, elles « appellent à une mobilisation populaire pour la défense du droit à une électricité de qualité à un prix abordable ».

« Le bilan social de la privatisation du service public de l?électricité » est « catastrophique » depuis la privatisation de la Société nationale d?électricité du Cameroun (SONEL), estiment les organisations de la société civile qui « recommandent au gouvernement la suppression immédiate du monopole privé du service public de l?électricité ».

En 2001, le gouvernement a accordé ce monopole à un groupe américain, AES Sirocco, qui détient 51% du capital de l?actuelle compagnie d?électricité (AES Sonel), le reste étant détenu par l?Etat (44%) et le personnel de l?entreprise (5%).

En septembre 2007, la répression d?un soulèvement populaire contre l?interruption prolongée de l?énergie électrique dans la ville d?Abong-Mbang à l?Est du pays avait entraîné la mort de deux manifestants.

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Le président camerounais Paul Biya s?était alors inquiété de la situation, affirmant qu?il était « incompréhensible » que le Cameroun « souffre d?une telle pénurie » alors que le pays dispose « d?un potentiel hydroélectrique important ».

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