Namibie: le président Hage Geingob prête serment
Le président namibien Hage Geingob a prêté serment samedi dans un stade de la capitale Windhoek, trois mois après sa victoire écrasante à l’élection présidentielle, remportée une nouvelle fois par un candidat de la Swapo.
Fin novembre, Hage Geingob, 73 ans, a remporté 87% des voix, succédant à Hifikepunye Pohamba, également de la Swapo.
« Je déclare la guerre à la pauvreté et aux inégalités », a déclaré samedi le président Geingob devant un stade bondé.
La Namibie, vaste pays semi-désertique de 2,3 millions d’habitants est doté d’importantes ressources minières mais connaît de fortes inégalités sociales, avec 40% des jeunes au chômage.
Plusieurs chefs d?État ont assisté à la cérémonie dont le président tanzanien Jakaya Kikwete, celui du Botswana Ian Khama et le zimbabwéen Robert Mugabe.
La prestation de serment présidentielle a été retardée pour coïncider avec la date anniversaire, le 21 mars 1990, de l’indépendance de ce jeune pays, conquis et administré par l’Afrique du Sud après la colonisation allemande et qui compte une minorité blanche en partie germanophone.
Geingob a été Premier ministre de 1990 à 2002, puis rappelé à ce poste en 2012, après une traversée du désert. Membre de toujours de la Swapo, l’ancienne guérilla devenue parti de gouvernement en 1990, il en a été le représentant en exil au Botswana et aux États-Unis avant l’indépendance. Il a aussi travaillé pour les Nations Unies.
Parti de la lutte anti-coloniale et anti-apartheid, la South West Africa People’s Organisation (Organisation du peuple de l’Afrique du Sud-Ouest – Swapo) a gagné toutes les élections depuis 1990. Lors des législatives qui ont accompagné la présidentielle, elle a remporté plus de 80% des suffrages.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »