Libye : l’Égypte oeuvre pour une « solution politique »

L’Egypte souhaite organiser des pourparlers « directs » entre les principaux dirigeants des institutions se disputant le pouvoir en Libye voisine, a annoncé samedi le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri et ses homologues libyen Mohamed Tahar Siala et algérien Abdelkader Massahel, lors d’une réunion sur le situation en Libye, le 21 janvier 2017 au Caire. © AFP

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri et ses homologues libyen Mohamed Tahar Siala et algérien Abdelkader Massahel, lors d’une réunion sur le situation en Libye, le 21 janvier 2017 au Caire. © AFP

Publié le 21 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

M. Choukri s’exprimait au Caire à l’issue d’une nouvelle réunion diplomatique des pays voisins de la Libye, plongée dans le chaos et déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi.

Deux autorités politiques se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, de l’autre une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk.

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Ce Parlement a apporté son soutien à l’Armée nationale libyenne (ANL), auto-proclamée par le maréchal Khalifa Haftar, qui conteste le GNA mais est soutenu par plusieurs pays arabes, comme l’Egypte, les Emirats arabes unis ou encore la Jordanie.

Les autorités égyptiennes ont récemment reçu les représentants de ces autorités rivales: le chef du GNA Fayez al-Sarraj, le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, ainsi que le maréchal Khalifa Haftar.

« Nous concentrons notre action pour réunir les dirigeants libyens autour d’un dialogue direct, pour renforcer la confiance et la compréhension, et trouver une vision commune entre eux », a souligné M. Choukri, lors d’une conférence de presse.

« La volonté d’organiser cette réunion est là, sa date sera décidée en fonction des engagements des dirigeants libyens », a-t-il souligné à l’issue de discussions comprenant notamment des représentants d’Algérie, de Tunisie, de Libye et du Niger, mais aussi l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler.

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Dans un communiqué, les pays voisins de la Libye ont « rejeté toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures libyennes », appelant le Parlement de Tobrouk à « accorder sa confiance » au GNA.

Le Parlement de l’Est est la seule institution légitime qui peut adouber officiellement le gouvernement d’union, sur la base de l’accord interlibyen signé au Maroc en décembre 2015, mais ce vote n’a jamais eu lieu.

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Sur le terrain en Libye, deux forces militaires principales se distinguent, chacune liée aux autorités politiques rivales: les groupes armés de Misrata, dans l’ouest, qui formaient l’essentiel des forces ayant chassé le groupe Etat islamique (EI) de Syrte au nom du GNA. Et l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, qui mène depuis plus de deux ans des combats contre les groupes jihadistes dans la partie orientale du pays, notamment à Benghazi.

Mais les alliances politico-militaires peuvent être très fluctuantes dans ce pays riche en hydrocarbures.

« Malgré les victoires remportées récemment dans la lutte contre le terrorisme, à Benghazi ou encore à Syrte, le terrorisme ne sera éradiqué de manière définitive en Libye qu’avec une solution politique », avait averti M. Choukri.

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