Malgré la répression du gouvernement, le mouvement de grèves des médecins résidents ne faiblit pas en Algérie. Et pour cause, le système de santé connaît de nombreuses défaillances. Enquête.
Médecins résidents en colère, patients mal ou pas soignés, manque d’infrastructures, défaillances structurelles… Le système de santé va mal. Pourtant, les remèdes existent. Diagnostic et prescription.
Chef du service néphrologie au CHU Mustapha-Pacha d’Alger, Farid Haddoum estime que des réformes s’imposent pour parvenir à développer « un système de santé équitable et efficace ».
Face aux propositions du gouvernement algérien jugées « insuffisantes », les sections locales du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont décidé de poursuivre la grève et le boycott des examens. En cause : le maintien du caractère obligatoire du service civil.
L’accident a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Douéra, près d’Alger. Ce drame survient alors que le collectif des médecins résidents est engagé dans un bras-de-fer tendu avec le gouvernement sur des revendications salariales et statutaires.
Le ras-le-bol des jeunes médecins a viré au boycott des examens. Les autorités les menacent de représailles et refusent de déclarer l’année « blanche ».
Environ un millier de médecins résidents se sont rassemblés lundi 12 février 2018 en plein centre d’Alger, bravant l’interdiction de toute manifestation dans la capitale algérienne en vigueur depuis 2011.
Contrairement à l’information qui avait agité la presse nationale ces derniers jours, l’accord signé entre Alger et La Havane, en marge de la visite d’une délégation algérienne à Cuba fin janvier, ne prévoit pas l’envoi d’un nouveau contingent de médecins insulaires en Algérie, mais actualise le cadre juridique régissant les échanges déjà en cours.