Classement

Maroc : l’OCP, l’ONCF et l’ONEE sont les entreprises les plus prisées des demandeurs d’emploi

Travailler dans le secteur public semble être l’ambition d’une bonne partie des chercheurs d’emploi marocains au regard d’une récente enquête menée sur leur rapport à l’emploi et leurs perspectives de carrière.

Par - à Maghreb & Moyen-Orient
Mis à jour le 18 juin 2018
Une usine de phosphate au Maroc © Abdeljalil Bounhar/NBC/AP/SIPA

Abdeljalil Bounhar/NBC/AP/SIPA

Travailler dans le secteur public semble être l’ambition d’une bonne partie des chercheurs d’emploi marocains au regard d’une récente enquête menée sur leur rapport à l’emploi et leurs perspectives de carrière.

Les entreprises publiques ou à capitaux publics font rêver les demandeurs d’emploi marocains. C’est ce que révèle le site de recherche d’emploi Amaljob.com, qui a réalisé à l’occasion de son salon itinérant la Caravane Emploi et Métiers, un top 20 des entreprises les plus prisées des demandeurs d’emploi.

Parmi les entreprises plébiscitées par les 12 500 personnes sondées dans tout le pays, sept sont plus ou moins publiques. Et, l’Office chérifien des phosphates (OCP), l’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) forment le trio de tête.

Méfiance envers le privé

« Ce choix s’explique par un désir de stabilité de la part des chercheurs d’emploi et parce que ces entreprises, du fait de leur taille, emploient un panel large de métiers », explique Bouchra Aouisse, responsable des opérations chez Amaljob.com.

Pour Noureddine El Aoufi, professeur d’économie à l’Université Mohammed V de Rabat, ce résultat est l’expression d’un sentiment de méfiance des marocains envers le secteur privé. « Les demandeurs d’emploi sont rationnels. Ils cherchent la sécurité de l’emploi et veulent travailler dans des entreprises qui respectent les droits et devoirs des employés, assurent une retraite et proposent des programmes de gestion des carrières plus ou moins efficace ».

Des conditions qui, selon l’économiste, ne sont pas réunies dans le privé, encore trop informel et « pas très regardant sur les lois, les droits et la déclaration des salariés à la Caisse nationale de sécurité sociale ».