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Parité à l’université, la grande absente du continent africain

Selon l’Unesco, l’enseignement supérieur est le niveau d’éducation qui connaît le plus de disparité de genre dans le monde. En Afrique, aucun pays ne compte autant de femmes que d’hommes dans le cycle tertiaire.

Par - à Afrique
Mis à jour le 26 juin 2018
Une promotion de l’école de statistique de l’université d’Abidjan, Côte d’Ivoire. Mars 2016. © Jacques Torregano/Jeune Afrique/2016.

Jacques Torregano/Jeune Afrique/2016.

Selon l’Unesco, l’enseignement supérieur est le niveau d’éducation qui connaît le plus de disparité de genre dans le monde. En Afrique, aucun pays ne compte autant de femmes que d’hommes dans le cycle tertiaire.

Seuls 4 % des pays dans le monde ont atteint la parité en matière d’enseignement supérieur, estime le dernier rapport mondial de suivi sur l’éducation, publié par l’Unesco.  Avec un taux – encore modeste – de 22 %, l’Asie du Sud fait figure de bon élève devant l’Asie de l’Est et du Sud-Est (7 %) mais aussi l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique latine (5 %). De leur côté, les pays du Pacifique, d’Asie de l’Ouest ainsi que le continent africain, où aucun des 54 pays ne connaît la parité, ont encore tout à faire.

Moins d’inscrites

À l’échelle du continent africain, c’est au niveau des inscriptions et de l’obtention des diplômes que le bât blesse. « L’Afrique subsaharienne est la seule région où les femmes sont moins nombreuses que les hommes à s’inscrire ou à obtenir un diplôme dans l’enseignement supérieur », indique le rapport de l’Unesco.

Au Ghana, seuls 25 % des diplômés des filières scientifiques et techniques sont des femmes

Comme partout, ces dernières sont particulièrement sous-représentées dans les sciences et les technologies, bien que des disparités existent selon les pays. À titre d’exemple, au Ghana, seuls 25 % des diplômés des filières scientifiques et techniques sont des femmes quand l’Algérie connaît une situation inverse. Toujours est-il qu’en 2014, la part des femmes dans la population des chercheurs en sciences était de 30,4 % sur le continent, soit un point de plus que dans le reste du monde. La Tunisie est particulièrement en avance sur le sujet, avec près de 54 % de femmes parmi ses scientifiques.

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Plafond de verre

Mais dans l’enseignement supérieur, il n’y a pas que chez les étudiants que la parité est absente. Au sein même du personnel universitaire, les femmes sont encore très peu à occuper les plus hautes fonctions académiques.

Seul 1 % des 81 établissements d’enseignement supérieur répertoriés dans les pays d’Afrique anglophone sont dirigés par des femmes.

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Selon le rapport de l’Unesco, seul 1 % des 81 établissements d’enseignement supérieur répertoriés dans les pays d’Afrique anglophone sont dirigés par des femmes. Preuve de l’existence d’un plafond de verre, les strates inférieures en comptent un peu plus : 13 % des facultés de ces pays sont dirigées par des doyennes et 18 % des directions de départements ont des femmes à leur tête.