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RDC : Schneider Electric forme aux métiers de l’électricité à Lubumbashi

Le groupe Schneider Electric lance dès janvier prochain un programme de formation aux métiers de l’électricité à Lubumbashi. 500 électriciens seront formés d’ici 2020 dans une région en manque de main-d’œuvre qualifiée.

Par - à RD Congo
Mis à jour le 14 novembre 2018
Le Centre de formation professionnelle est installé dans le collège technique de Mwapusukeni ouvert en 2013. © Gwenn Dubourthoumieu/Jeune Afrique/2015.

Gwenn Dubourthoumieu/Jeune Afrique/2015.

Le groupe Schneider Electric lance dès janvier prochain un programme de formation aux métiers de l’électricité à Lubumbashi. 500 électriciens seront formés d’ici 2020 dans une région en manque de main-d’œuvre qualifiée.

Riche en matières premières, la République démocratique du Congo (RDC) connaît un développement économique depuis plusieurs années. C’est notamment le cas dans la province du Haut-Katanga, connue pour être le poumon industriel et minier du pays. La région souffre pourtant d’un déficit en infrastructures et en compétences notamment dans la filière électrique. C’est dans ce contexte que le groupe français Schneider Electric lancera en janvier 2019 une formation aux métiers de l’électricité au sein du Centre de formation professionnelle de Mwapusukeni (CFPM), à Lubumbashi.

Un brevet d’aptitude professionnel

« Il y a un sérieux problème de main d’œuvre chez les miniers sur place, explique Didier Chika, responsable développement chez Schneider. Ils sont souvent contraints de faire appel à une main d’œuvre extérieure pour répondre aux besoins en installations et en matériels électriques. C’est pourquoi on se spécialise dans l’électricité du bâtiment ».

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Après avoir lancé en 2017 plusieurs filières de formation professionnelle dans la construction métallique et la mécanique automobile, Schneider Electric et le Centre de Formation Professionnelle de Mwapusukeni (CFPM) à Lubumbashi viennent de concevoir un programme de formation qualifiant dans la filière énergie. Le programme intitulé « électricité du bâtiment » dure un an et s’articule autour de six mois de cours et six mois de stages en entreprise chez des partenaires du groupe tels que la SNEL ou Caterpillar. Il permet de décrocher un brevet d’aptitude professionnel reconnu localement.

On s’adresse à tous. Les seuls prérequis, c’est savoir lire, écrire et avoir de petites notions en électricité. »

En parallèle, un module certifiant en installation et maintenance de système solaire sera également mis en place sur une période de quatre mois. « On aime le professionnalisme du CFPM et la qualité de leurs autres formations, assure Diane Le Goff, manager chez Schneider. C’est pour cette raison qu’on a décidé de collaborer pour développer une filière électricité au sein de ce centre ».

80 % des apprenants sont issues de milieux défavorisés

Côté pédagogique, des experts du groupe français sont récemment venus de Belgique pour valider les contenus des cours et former les six formateurs du centre sur les référentiels et autres matériels. Schneider Electric fournit également des équipements, à l’instar des bornes didactiques, des panneaux solaires, des batteries ou encore des contrôleurs de charge.

L’alternance va leur permettre de se mettre en condition et de créer un réseau pour trouver un emploi ou s’installer à leur compte ».

Côté admission, nul besoin d’un diplôme en particulier. « On s’adresse à tous, poursuit Didier Chika. Les seuls prérequis, c’est savoir lire, écrire et avoir de petites notions en électricité. L’objectif est de répondre aux besoins du marché en permettant à près de 500 jeunes, dont 80 % issus de milieux défavorisés, d’accéder à une formation au métier d’électricien d’ici 2020 ».

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Recrutement en cours pour la première promotion

À terme, Schneider prévoit d’adapter ce programme aux contraintes de chaque région. Ses équipes organisent régulièrement des missions de terrain du Sénégal à la Tanzanie afin de pointer des besoins en maintenance industrielle. « Étant donné les besoins de la région du Haut-Katanga en électriciens qualifiés, les débouchés sont assurés », estime Didier Chika. Et Diane Le Goff d’ajouter : « Le CFPM a un bureau qui aidera les jeunes vers l’insertion professionnelle. L’alternance va leur permettre de se mettre en condition et de créer un réseau pour trouver un emploi ou s’installer à leur compte ». La première promotion (70 étudiants), dont le recrutement est toujours en cours, doit démarrer les cours en janvier prochain.