Avec le soutien de la Banque mondiale, Thierry de Bailleul a entamé une thérapie de choc pour relancer le pavillon malgache. Le DG de la compagnie aérienne livre les détails de son plan stratégique à Jeune Afrique.
Pour la plupart engluées dans des problématiques d’urgence financière, les compagnies africaines ont du mal à faire de la décarbonation leur priorité. Certaines ont cependant pris le taureau par les cornes.
La compagnie a décidé la suspension provisoire de ses vols internationaux et l’annulation du contrat de location de trois avions, suscitant le départ de la présidente de son conseil d’administration.
Un peu moins d’un an après son arrivée aux commandes de la compagnie malgache, le directeur général Thierry de Bailleul a bouclé son plan de développement. Mais a besoin du feu vert de l’État pour l’activer.
À Madagascar, après trois années catastrophiques, l’activité touristique reprend. Mais, selon Aina Raveloson, la présidente de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), le secteur reste trop dépendant du monopole de la compagnie nationale, Madagascar Airlines, sur les vols intérieurs.
Trois ans après le coup d’arrêt brutal au transport aérien, plusieurs centaines de billets émis par les compagnies nationales algérienne, tunisienne, marocaine et malgache n’ont toujours pas été remboursés.
Retour en force, retour timide ou pas de retour du tout ? Alors que Pékin assouplit l’accès à son territoire, les compagnies aériennes africaines peaufinent leur stratégie pour reprendre leurs liaisons avec l’empire du Milieu. Mais trois années de fermeture ont laissé des traces.
Un aéroport flambant neuf, mais vide, une compagnie nationale qui peine à se remettre du départ d’Air Austral et un secteur hôtelier à l’arrêt : Madagascar, dont le tourisme représentait 7 à 10 % du PIB avant la crise, peine à voir le bout du tunnel.
Comme l’a appris JA en exclusivité, la compagnie réunionnaise prépare avec la sécurité sociale malgache et le groupe industriel Rajabali son retrait au travers d’un échange d’actions, trois ans après la signature de son partenariat stratégique.
Royal Air Maroc, RwandAir, Kenya Airways,… les compagnies aériennes africaines qui desservent la Chine, en proie à une épidémie de coronavirus, ont décidé de suspendre leurs liaisons. Pour l’heure, seule Ethiopian Airlines a choisi de maintenir ses vols, cependant qu’Air Algérie a finalement pris la décision, quelques jours après, de mettre un terme provisoire aux dessertes.
Dans son jugement rendu le 17 octobre, le tribunal de commerce de Paris a débouté Air Madagascar de toutes ses demandes dans l’affaire des deux Airbus A340 que la compagnie s’était procurés auprès d’Air France en 2012, quand elle était sur la liste noire de l’UE.
Le 2 juillet, les deux compagnies aériennes avaient rendez-vous à la barre du tribunal de commerce de Paris, dans le cadre des deux avions dont elles se disputent la propriété… et le montant de la facture.
Alors qu’Air Madagascar, historiquement chargée du duty free sur la Grande Île, pourrait perdre ce marché à Ivato et à Nosy Be, les négociations avec le gestionnaire Ravinala Airports sont toujours en cours.
Comme l’a révélé Jeune Afrique en décembre, la compagnie malgache a assigné devant le tribunal de commerce de Paris son homologue française suite à un désaccord quant au montant de la vente de deux avions. La survie d’Air Madagascar est en jeu dans cette affaire dont le verdict est attendu le 13 février.
En août, la compagnie aérienne Air Madagascar a assigné Air France devant le tribunal de commerce de Paris. Cette dernière lui réclame le règlement d’un solde de 15 millions d’euros, sur la base d’un contrat de location-vente signé en 2012.
Le président sortant pourrait bien payer dans les urnes les promesses non tenues et les scandales de corruption à répétition. Ironie du sort : le pays se trouve de nouveau dans une bonne dynamique.
En novembre 2017, à la suite d’un processus engagé par la Banque mondiale, Air Madagascar – sorti en 2016 de la liste noire de l’UE – signait un partenariat stratégique avec la compagnie française Air Austral, implantée à La Réunion. Objectif : remettre à flot, en trois ans, le pavillon malgache, jadis « phare de l’océan Indien ».
En 2017, Air Madagascar, en grave difficulté, s’était alliée avec Air Austral plutôt qu’avec Ethiopian Airlines. Aujourd’hui, la compagnie éthiopienne tient sa revanche, ayant obtenu des droits de trafic auprès des autorités malgaches. Cette nouvelle concurrence pourrait menacer la viabilité d’Air Madagascar.
Si les dirigeants des deux compagnies de l’Océan Indien se sont félicités lundi à Paris des effets des dix mois de partenariat stratégique entre leurs deux compagnies, l’offensive des low-cost à La Réunion et d’Ethiopian Airlines à Madagascar contrecarre sérieusement leurs plans de développement.
Les dirigeants des deux compagnies ont présenté lundi 5 février leur plan de bataille pour Air Madagascar : renforcement des liaisons domestiques, régionales et de l’axe France-Madagascar. Misant sur l’attractivité touristique de la région, le partenariat s’articule autour d’un « bi-hub » Saint-Denis-de-la-Réunion/Antananarivo.
En poste depuis janvier 2015, Gervais Rakotoarimanana, le ministre malgache des Finances, a annoncé ce lundi sa démission, « faute de soutien » de la part du gouvernement. La présidence malgache a annoncé que Mme Vonintsalama Andriambololona prendra sa suite.
PDG depuis avril 2012 d’Air Austral, qu’il a réussi à redresser au prix d’une drastique baisse des coûts, Marie-Joseph Malé arrivera-t-il à appliquer la même recette à Air Madagascar ?
Le transporteur réunionnais, Air Austral a été choisi pour relancer Air Madagascar, empêtrée dans de graves difficultés financières. Un premier pas pour devenir un acteur incontournable dans l’océan Indien.