En autorisant l’importation de 20 000 tonnes de sucre, l’exécutif a apaisé les tensions sur le marché national, en plein ramadan. Il ne règle pas pour autant le différend entre les importateurs et le producteur local, la Compagnie sucrière sénégalaise.
Le jeûne du mois de Ramadan vient de débuter et, déjà, le sucre vient à manquer dans certains points de vente de Dakar. Les acteurs de la filière sont prompts à se rejeter la responsabilité les uns les autres.
À l’inverse de l’an passé, les traditionnelles menaces de licenciements massifs ou de fermetures n’ont toujours pas pointé leur nez du côté de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) alors que 30 000 tonnes de sucre importées ont été autorisées au dernier trimestre de 2019 par la direction du commerce intérieur, dont un tiers contrôlé par la CSS.
Selon la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), les importations autorisées par Dakar ont mis en péril sa survie. Des tensions exacerbées par la volonté de vendre du propriétaire.
La société marocaine Forafric était intéressée début 2017 par le rachat des Grands Moulins de Dakar, des Grands Moulins d’Abidjan et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) détenus par le groupe Mimran. Une transaction qui ne s’est finalement jamais faite. Explications.