La mine de Kinsevere est au cœur d’une bataille judiciaire entre ses deux actionnaires, Mining Company Katanga (MCK Sarl), aujourd’hui détenue par Champion Katumbi, le fils de Moïse Katumbi, et le minier chinois MMG Kinsevere.
Alors que la Cour de cassation – dernier maillon de l’appareil judiciaire français – a jugé irrecevables les pourvois des liquidateurs de Necotrans dans le litige qui les oppose à Moïse Katumbi, le combat est loin d’être terminé pour l’ancien gouverneur du Katanga.
Fragilisé par la faillite de Necotrans, à qui il a vendu son emblématique entreprise de sous-traitance minière en 2015 sans percevoir la totalité du montant promis, Moïse Katumbi n’en continue pas moins de mener un train de vie confortable.
Par deux arrêts rendus publics le 15 mai, la cour d’appel de Paris a annulé la cession de 85 % des actions de Necotrans Mining au profit de la société de Pascal Beveraggi, Octavia. Conséquence : Moïse Katumbi, à travers son épouse, peut redevenir actionnaire de Necotrans Mining, propriétaire de l’ex-Mining Company of Katanga, MCK.
Pour Moïse Katumbi, les ennuis politico-judiciaires se suivent et se ressemblent. Selon une réquisition à expert datant du 25 avril et dont Jeune Afrique a pu consulter jeudi une copie, le dernier gouverneur du Katanga, dans le sud de la RDC, se trouve à nouveau dans le collimateur de l’Agence nationale de renseignement (ANR).
Le groupe français rachète Mining Company Katanga, une entreprise fondée en 1997 par l’ex gouverneur du Katanga, et devient leader de la logistique et du génie civil dans le secteur minier congolais.