Après la réquisition de Veolia par l’État gabonais, et alors que la presse locale se fait l’écho des ambitions russes sur le secteur de l’eau et de l’énergie, Libreville s’efforce de rassurer ses partenaires de l’Hexagone. Le successeur de Veolia « pourrait très bien être un français », assure le ministre de tutelle.
Dix jours après la réquisition par l’État gabonais de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, filiale à 51 % de Veolia, un arrangement est-il encore possible ?
Mardi 20 février, la multinationale spécialisée dans l’eau et l’énergie, dont la filiale gabonaise a été réquisitionnée par les pouvoirs publics vendredi, a publié une « mise au point », revenant sur les engagements contractuels qui la liaient à Libreville et chiffrant ses investissements sur le réseau gabonais.
Les autorités gabonaises ont réquisitionné unilatéralement la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), filiale de Veolia, dans un contexte où de nombreuses coupures d’eau sont observées depuis plusieurs jours à travers tout le pays.
Alors que le risque de stress hydrique s’accroît, la multinationale française Veolia se présente comme un partenaire solide, offrant des solutions hybrides.
Malgré un accord de renouvellement de la concession de Veolia au Gabon, signé en janvier mais rendu public seulement début mars, les autorités de Libreville ont vivement attaqué la gestion du groupe français.
Le leader mondial de l’eau et des déchets attend des décisions cruciales au Gabon, en Égypte et au Maroc, trois marchés essentiels pour son avenir sur le continent.
Le Gabon va prolonger de cinq ans le contrat du Français Veolia pour la gestion de l’eau et de l’électricité dans ce pays d’Afrique centrale, tout en estimant que les 20 ans de concession « ont été quasiment une catastrophe », a appris lundi l’AFP de source gouvernementale.
En marge de la visite en France du Premier ministre nigérien Brigi Rafini, les autorités nigériennes ont signé avec le spécialiste du traitement de l’eau et des déchets un accord pour l’élaboration d’une politique de gestion des ordures dans la capitale, Niamey.
La SEEG, filiale de Veolia et concessionnaire du réseau d’eau et d’électricité du pays depuis 1997, s’est plainte publiquement mardi des impayés de l’État et des particuliers qui pourraient l’amener à mettre la clé sous la porte, selon son directeur général. Une remarque accueillie avec froideur par le gouvernement, qui doit trancher mi 2017 sur une ouverture de la concession à la concurrence.
Un an avant le terme de la concession de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), les autorités gabonaises et le groupe français s’engagent dans un processus de négociations qui devrait, selon Veolia, aboutir à un nouveau partenariat de long terme. Et éclipser la concurrence.
La fin de la concession de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) au Gabon s’approche à grands pas (elle s’achève l’an prochain), sans que l’État ne se soit encore prononcé.
Sur le continent, la stratégie du géant français de l’eau déroute. S’il semblait ces derniers temps faire machine arrière, il met aujourd’hui le cap sur l’énergie, avec un nouveau contrat en Guinée.
Veolia a remporté un contrat d’une valeur de 11,3 millions d’euros pour fournir des services de gestion de l’énergie à Électricité de Guinée (EDG). Le groupe français espère améliorer la distribution d’électricité dans le pays.
Le président Ali Bongo Ondimba a reçu Antoine Frérot, le PDG de Veolia, lors de son dernier séjour à Paris, début février. Au menu des échanges : le renouvellement de la concession accordée à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg).
En négociation depuis mars 2013, le rachat des activités de Veolia au Maroc par le fonds Actis a reçu un niet catégorique de la part des autorités marocaines. Celles-ci veulent désormais récupérer la gestion de Redal et d’Amendis, filiales marocaines de Veolia en charge des services d’eau, d’électricité et d’assainissement dans quatre villes du royaume.
Pour Fouad El Omari, maire de Tanger, la cession des activités de distribution d’eau de Veolia au Maroc ne se fera pas sans contrepartie sur les tarifs.
La cession de ses actifs au Maroc marque une nouvelle étape dans le recentrage géographique et sectoriel du géant français. Le numéro un mondial de l’eau et de la propreté poursuit son retrait du continent.
Alors que Veolia a annoncé en août 2011 son intention de se désengager de la propreté en Égypte, le groupe français entame une procédure d’arbitrage contre l’État égyptien.