Crise électorale au Sénégal

En annonçant le report de la présidentielle, dont le premier tour devait initialement se tenir le 25 février 2024, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a déclenché une crise politique sans précédent dans le pays. Une partie de l’opposition est fermement opposée à ce report, tandis que de nombreuses voix s’élèvent pour le dénoncer au sein de la société civile. La tension n’a cessé de monter, notamment dans la rue, où des heurts ont opposé manifestants et forces de l’ordre, dans la capitale et dans plusieurs villes du pays. Le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé que le report était contraire à la Loi fondamentale. Mais si les Sages ont annulé le décret décalant le scrutin, ils ont également constaté « l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue », et demandé aux autorités que le vote se déroule « dans les meilleurs délais », sans plus de précision. Le 6 mars, Macky Sall a imposé la date du 24 mars, une dizaine de jours avant la fin de son mandat. Le Premier ministre, Amadou Ba, a été libéré de ses fonctions et mènera campagne pour la coalition présidentielle.

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Des milliers d’opposants ont marché le 17 février à Dakar pour appeler les autorités à respecter la date de tenue de l’élection présidentielle, le 17 février 2024. © JOHN WESSELS / AFP.

Opposants libérés, marche dans le calme… Au Sénégal, un week-end dans l’apaisement

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Des manifestants contre le report de l’élection présidentielle, près de l’Assemblée nationale, à Dakar le 5 février 2024. © REUTERS/Zohra Bensemra

Sénégal, la politique à l’état pur