Le président gambien élu, Adama Barrow, a exhorté lundi Yahya Jammeh à céder le pouvoir sans attendre le recours en justice qu’il veut présenter devant la Cour suprême pour contester sa défaite au scrutin présidentiel du 1er décembre.
Vainqueur surprise de l’élection présidentielle gambienne du 1er décembre, Adama Barrow l’a emporté sur Yahya Jammeh avec une avance plus réduite et un taux de participation inférieur a ce qui avait été annoncé, a-t-on appris mardi.
Déclaré vainqueur à l’issue de l’élection présidentielle du 1er décembre, le magnat de l’immobilier gambien, désigné candidat de l’opposition en octobre après l’arrestation de son leader historique Ousainou Darboe, met un terme aux 22 ans de règne de Jammeh.
Adama Barrow, le candidat de l’opposition, a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 1er décembre face à Yahya Jammeh, avec 45,54% des suffrages exprimés, selon la commission électorale. Au pouvoir depuis 1994, ce dernier devrait faire prochainement une déclaration à la télévision nationale pour reconnaître sa défaite.
Le réseau internet et les communications avec l’étranger sont coupés depuis mercredi soir en Gambie, isolant le pays du reste du monde alors que se tient une élection présidentielle à l’issue incertaine, dont les résultats sont attendus dans la nuit de jeudi à vendredi.
Solo Krummah, un membre de l’opposition gambienne arrêté en mai, a trouvé la mort au cours du week-end, selon plusieurs sources. Ce décès a suscité la « profonde inquiétude » de la diplomatie américaine, qui a appelé les autorités gambiennes à libérer immédiatement « tous les prisonniers politiques ».
Le 22 juillet 1994, le jeune officier Yahya Jammeh renverse dans un calme assourdissant le père de l’indépendance gambienne. C’est l’aube d’un régime ubuesque.
Après la condamnation du leader de l’opposition gambienne à trois ans de prison, Stephen Cockburn d’Amnesty International revient sur le procès et l’atmosphère de contestation qui règne dans le pays à l’approche des élections.
Conflit avec le Sénégal, cinquième mandat, répression des opposants, pauvreté… Sur tous les sujets, le président s’exprime sans complexes et balaie les critiques d’un revers de la main.
La justice américaine vient d’inculper deux Américains d’origine gambienne impliqués dans la tentative de coup d’État qui s’est déroulée le 30 décembre à Banjul, en l’absence du chef de l’État Yahya Jammeh. Le FBI a pu obtenir des détails de l’opération grâce au témoignage de l’un des principaux meneurs, Papa Faal.
Le président gambien Yahya Jammeh a accusé des terroristes et dissidents soutenus par des puissances étrangères d’être derrière le coup d’Etat raté de mardi à Banjul, et a assuré que l’armée lui était restée loyale.
Yahya a une nouvelle fois échappé à une tentative de coup d’État mardi 30décembre alors qu’il était en visite privée à l’étranger. Au pouvoir depuis deux décennies, le président gambien tient toujours solidement les rênes du pays. Portrait d’un des chefs d’État les plus controversés du continent.