Après le putsch mené le 18 août 2020 par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, l’ancien colonel-major Bah N’Daw a été désigné président de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a pour sa part été désigné vice-président de la transition. Tous les deux ont été investis le 25 septembre et promis que la transition durerait, au maximum, dix-huit mois.
Chantre de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, l’union économique et monétaire, qui rassemble depuis 1994 huit pays membres autour du franc CFA, est plus divisée que jamais. Pour repousser les menaces d’implosion, nombreux sont ceux qui réclament des réformes.
Confronté à une série de démissions depuis l’arrestation de son leader « Ben le Cerveau », le mouvement Yerewolo – Debout sur les remparts, jusqu’alors principal soutien de la junte au sein de la société civile, cherche à se renouveler.
Qu’ils soutiennent ou non les nouveaux pouvoirs au Sahel, les membres des diasporas nigérienne, malienne et burkinabè sont plus que jamais déterminés à aider leurs proches en transférant de l’argent ou en investissant dans de petits projets.
Issus ou proches des mouvements du Nord qui ont repris les armes contre le pouvoir d’Assimi Goïta, quatre députés ont été suspendus de l’organe législatif ce lundi 23 octobre. Les autorités de transition invoquent leur absence dans l’hémicycle, quand les mouvements, eux, y voient une mesure de représailles contre le conflit en cours.
Après leur départ de Tessalit il y a quelques jours, les Casques bleus de l’ONU ont vidé leur second camp dans la région. Leur départ de la ville-bastion des séparatistes s’annonce périlleux.
Acteur central de la rébellion indépendantiste de 2012, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) fait partie des groupes armés qui ont repris les armes contre Bamako. Jeune Afrique a rencontré son chef, Bilal Ag Acherif.
Après avoir conquis Anéfis, l’armée malienne prépare la bataille de Tessalit. Une étape stratégique dans la reconquête du Nord et, surtout, de Kidal, bastion des rebelles touaregs.
Le mouvement que parraine l’influent prédicateur a appelé à une grande marche contre les autorités de transition à Bamako avant de finalement se raviser. Fin tacticien, Mahmoud Dicko n’a peut-être pas pour autant dit son dernier mot.
Parti il y a huit jours de Gao, le convoi de l’armée malienne a gagné la commune d’Anéfis, à une centaine de kilomètres au sud du fief des rebelles indépendantistes. Une relative accalmie est revenue après les combats.
Parti de Gao à l’aube ce lundi, un important convoi militaire avance sur la route de Kidal. Dès le lendemain, il a été pris pour cible par les combattants de l’ancienne rébellion.
Les combats ont redoublé d’intensité entre l’armée malienne et l’ancienne rébellion indépendantiste du Nord. En moins d’un mois, celle-ci a multiplié les attaques contre des camps militaires.
Les représentants de Bamako et de Ouagadougou ont témoigné leur soutien à la junte nigérienne, empêchée de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont également enchaîné les coups contre la France, accusée d’être complice du terrorisme.
Au sommet de sa popularité il y a quelques mois, le leader de Yerewolo, soutien affiché d’Assimi Goïta, est aujourd’hui incarcéré pour « atteinte au crédit de l’État ».
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a déchu vendredi 15 septembre Amadou Ben Diarra, dit Ben le Cerveau, de son siège au sein de l’assemblée tenant lieu d’organe législatif.
Dans le nord du Mali, les affrontements ont repris entre l’armée et les ex-rebelles indépendantistes depuis le début du mois d’août. Une escalade inédite depuis la signature de l’accord de paix d’Alger, en 2015.
Entre la recrudescence des attaques jihadistes et la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les anciens rebelles du Nord, le départ de la mission de l’ONU fait face à de nombreux défis.
À six mois de la présidentielle, censée se tenir en février 2024, la junte a une nouvelle fois consulté les partis politiques au sujet du calendrier établi avec la Cedeao. Leur recommandation : que la transition dure entre trois et dix-huit mois de plus que prévu.
Le 13 août, l’armée malienne est entrée dans la ville de Ber après des affrontements avec les anciens rebelles du Nord, qui revendiquent la localité. La situation, très inflammable, fait craindre de nouveaux combats, notamment autour de Kidal.
L’ancien Premier ministre, moins critique envers le régime d’Assimi Goïta qu’une grande partie de la classe politique malienne, dresse un bilan nuancé de la transition, trois ans après le coup d’État qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta.
La star de la musique malienne, soutien à la junte depuis le putsch de 2020, avait exprimé publiquement son adhésion au discours de souveraineté des autorités.
Piliers du Nord, hommes du Centre, juges islamiques… Dans la guerre qu’il mène au Sahel, le patron du JNIM s’est assuré la loyauté d’hommes de l’ombre.
Alors que s’est ouvert le deuxième forum économique et humanitaire Russie-Afrique, l’hôte tente d’éblouir le continent, tout autant que les invités essaient de séduire le régime de Vladimir Poutine.
Plusieurs présidents africains assistent au sommet Russie-Afrique, qui s’ouvre ce 27 juillet à Saint-Pétersbourg. Parmi eux, les chefs des juntes malienne et burkinabè, pourtant peu enclins à quitter leur pays.
Le secrétaire général du Mouvement arabe de l’Azawad a pris, le 17 juillet, la présidence tournante de la CMA, coalition de mouvements signataires de l’accord d’Alger. Il succède à Alghabass Ag Intalla.
Au cours d’une réunion à Kidal, l’ancienne rébellion à dominante touarègue a obtenu de Modibo Koné, patron des renseignements et émissaire d’Assimi Goïta, des gages de bonne volonté faisant espérer une reprise du dialogue.
La visite du patron des services de renseignement dans le fief des ex-rebelles touaregs, le 16 juillet, est considéré par certains comme un possible – et léger – signe de dégel entre les autorités de transition et les anciens mouvements indépendantistes.
Les avocats Kassoum Tapo et Mohamed Ali Bathily font l’objet d’une plainte du Collectif de défense des militaires (CDM), une association pro-junte, pour des propos tenus l’un envers l’autre en 2020… Sans qu’eux-mêmes n’y aient jamais donné de suite judiciaire.