Après le putsch mené le 18 août 2020 par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, l’ancien colonel-major Bah N’Daw a été désigné président de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a pour sa part été désigné vice-président de la transition. Tous les deux ont été investis le 25 septembre et promis que la transition durerait, au maximum, dix-huit mois.
Au cours d’une réunion à Kidal, l’ancienne rébellion à dominante touarègue a obtenu de Modibo Koné, patron des renseignements et émissaire d’Assimi Goïta, des gages de bonne volonté faisant espérer une reprise du dialogue.
La visite du patron des services de renseignement dans le fief des ex-rebelles touaregs, le 16 juillet, est considéré par certains comme un possible – et léger – signe de dégel entre les autorités de transition et les anciens mouvements indépendantistes.
Les avocats Kassoum Tapo et Mohamed Ali Bathily font l’objet d’une plainte du Collectif de défense des militaires (CDM), une association pro-junte, pour des propos tenus l’un envers l’autre en 2020… Sans qu’eux-mêmes n’y aient jamais donné de suite judiciaire.
Ce 9 juillet, à Bissau, l’organisation ouest-africaine tient un nouveau sommet consacré aux transitions militaires en cours à Bamako, Ouagadougou et Conakry, où sa légitimité est largement remise en question.
Selon une mission civile d’observation du référendum sur le projet de nouvelle Constitution, qui s’est tenu le 18 juin, la participation a été de 28% dans les bureaux où elle a été déployée. Plusieurs sources indiquent aussi que la consultation n’a pas eu lieu dans la région de Kidal, ce que démentent les autorités.
Ce dimanche 18 juin, les Maliens sont appelés à se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, premier scrutin organisé par le régime de transition d’Assimi Goïta.
Mohamed Youssouf Bathily dit « Ras Bath », militant, polémiste et animateur, est jugé à Bamako pour avoir déclaré que l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, mort en détention, avait été « assassiné ».
Au Mali, à l’orée de la semaine du référendum constitutionnel du 18 juin, les anciens rebelles du Nord continuent de s’opposer à la tenue du scrutin. Ils estiment que la nouvelle loi fondamentale, défendue notamment par le Premier ministre, ne prend pas en compte les dispositions de l’accord d’Alger.
Recherché par la justice de son pays, ce militant de la gauche malienne a choisi l’exil afin d’échapper à ce qu’il qualifie d’« assassinat politique prémédité ». Pour Jeune Afrique, il évoque le régime de transition d’Assimi Goïta, ses ambitions politiques et ses aspirations révolutionnaires nullement entravées.
Dans une plainte formulée depuis sa cellule, le militant Youssouf Bathily accuse Idrissa Touré d’avoir profité de ses fonctions pour l’arrêter illégalement en mars.
Au Mali, les lois votées ou en passe de l’être – notamment le projet de future Constitution – alimentent les doutes sur les ambitions du colonel putschiste. Certains estiment qu’il peut se présenter, d’autres non. Le principal intéressé, lui, reste silencieux.
Yelema, la formation de l’ancien Premier ministre, a déposé plainte contre le député Amadou Albert Maïga pour dénonciation calomnieuse. Celui-ci avait accusé le parti d’avoir fait tuer des gens à Kidal.
Il y a huit ans jour pour jour, le 15 mai 2015, le gouvernement malien signait l’accord de paix d’Alger qui mettait fin aux hostilités avec les rebelles indépendantistes du Nord. Depuis, son application semble au point mort et les relations entre les parties signataires sont au plus bas.
Plus d’un an après le raid de l’armée malienne et des mercenaires de Wagner dans ce village, un rapport accablant des Nations unies fait état d’un très lourd bilan humain. Selon l’ONU, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes.
« L’Appel du 20 février pour sauver le Mali », mouvement critique à l’encontre des colonels au pouvoir, a pris position contre la tenue d’un référendum sur une nouvelle Constitution, prévu le 18 juin.
Le gouvernement malien a annoncé la date du référendum portant sur la révision de la loi fondamentale. Initialement prévu le 19 mars, ce scrutin sera le premier depuis le début de la transition et le coup d’État de 2020.
Le juge malien était convoqué ce mercredi 3 mai par le procureur de la Commune V de Bamako pour des « faits présumés d’opposition à autorité légitime » dans le cadre d’une procédure disciplinaire.
Meneur de la contestation contre Ibrahim Boubacar Keïta, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques a depuis implosé. Alors qu’une frange du mouvement a rejoint Assimi Goïta, une autre peine à s’imposer face à la junte.
Au Mali, l’armée dit avoir arrêté douze « terroristes » dans le nord-est du pays. Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad affirme qu’il y a méprise et que les personnes interpellées sont issues de ses rangs.
Au Mali, une délégation de la présidence a été attaquée le 18 avril à proximité de la frontière mauritanienne. Quatre personnes ont perdu la vie dans l’embuscade, dont l’adjudant Oumar Traoré, chef de cabinet du président de la transition.
Départ de Barkhane, présence des mercenaires de Wagner, organisation des élections… Nouhoum Sarr, membre du Conseil national de transition (CNT) malien, est un fervent soutien de la junte dirigée par Assimi Goïta. Interview.
Après avoir été le ministre des Affaires étrangères d’Ibrahim Boubacar Keïta, il est aujourd’hui celui d’Assimi Goïta. En se mettant au service des colonels au pouvoir à Bamako, ce diplomate chevronné a surpris tous ceux qui le connaissaient de longue date.
L’ancien ministre de la Justice est une figure de proue du M5-RFP, dont il incarne une branche dissidente. Farouchement opposé à Assimi Goïta et à Choguel Maïga, il est aussi l’un des rares qui osent encore tenir tête publiquement à la junte.
L’activiste a été placé sous mandat de dépôt le 13 mars dans la soirée. La veille, il avait publiquement déclaré que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga avait été « assassiné ».
Bras de fer avec les autorités de Bamako, avenir de l’accord de paix, liens avec Iyad ag Ghali… Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la principale coalition de mouvements signataires, répond aux questions de Jeune Afrique.
Les mouvements sociaux et les grèves se multiplient depuis la fin de 2022. Alors que les autorités maliennes font la sourde oreille, une partie de la classe politique cherche à surfer sur cette vague de contestation.
Plusieurs contingents de la mission des Nations unies dans le pays sont sur le départ. Avec pour conséquences la fermeture de la base de Ber (Nord) et la dissolution probable de la force d’intervention rapide stationnée à Gao.
Alors qu’un référendum constitutionnel est prévu dans trois semaines, tout indique qu’il ne pourra pas se tenir le 19 mars. Un retard qui met en péril la présidentielle de 2024, et pourrait permettre à la junte de se maintenir plus longtemps à la tête du Mali.