Les arts martiaux mixtes (MMA), nouvel eldorado des lutteurs sénégalais

Ces combattants ont été « rois des arènes » ou rêvent de le devenir. Pour s’offrir une visibilité internationale, ils se tournent désormais vers les arts martiaux mixtes. Portraits.

Bombardier, Reug Reug et Siteu. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Bombardier, Reug Reug et Siteu. © Sylvain Cherkaoui pour JA

MANON-LAPLACE_2024

Publié le 13 juillet 2020 Lecture : 6 minutes.

Ils ont balancé leurs premières frappes sur les plages de Mbour, dans les espaces en friche des îles du Saloum ou sur un carré de sable de leur quartier populaire dakarois. Aujourd’hui, ils se frottent à l’octogone, cette cage grillagée où s’affrontent boxeurs, judokas et pugilistes du monde entier.

Qu’ils soient des combattants confirmés, un temps « rois des arènes », comme l’a été l’illustre Bombardier, ou des phénomènes montants tels que les jeunes Siteu et Reug Reug, les lutteurs sénégalais cèdent aux sirènes des ligues des arts martiaux mixtes (MMA) étrangères, outre-Atlantique ou en Europe, où la discipline s’est professionnalisée ces dernières années.

Si les plus jeunes y voient un moyen de franchir une étape, dans une discipline où les « stars » rechignent parfois à affronter les novices, tous espèrent un tremplin vers une notoriété transcendant les frontières ouest-africaines. Rencontre avec ces colosses des arènes qui réinventent la lutte traditionnelle.

  • Reug Reug, l’Hercule de Thiaroye
Rencontre avec le lutteur sénégalais Reug Reug dans sa salle d’entraînement à Mbao en banlieue de Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Rencontre avec le lutteur sénégalais Reug Reug dans sa salle d’entraînement à Mbao en banlieue de Dakar. © Sylvain Cherkaoui pour JA

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