La Rabat Business School débarque dans le cercle fermé des accrédités AACSB

Au terme d’un long processus de certification, ce label américain garantit un encadrement de qualité et permet à ses membres de nouer des partenariats et des échanges internationaux.

Rabat Business School © Universite internationale de rabat

Rabat Business School © Universite internationale de rabat

Publié le 14 décembre 2020 Lecture : 3 minutes.

Depuis le 20 novembre dernier, la business school de l’université internationale de Rabat est entrée dans le cercle très fermé des écoles accréditées par l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB). Elle n’est que la deuxième institution marocaine à avoir obtenu cette accréditation après l’ESCA (en novembre 2018), et seulement la 7e sur le continent. Un label élitiste que décerne l’association américaine fondée en 1916.

« L’accréditation AACSB distingue l’ensemble de la formation offerte par l’établissement mais aussi tous les processus de fonctionnement : sélection des étudiants, recrutement des professeurs, liens internationaux, recherche, solidité financière… Mais ce n’est pas tout, l’accréditation veille à ce que l’institution respecte les promesses faites aux étudiants et présente une stratégie cohérente », nous explique le Dr Olivier Aptel, directeur général de la Rabat Business School, fier de l’obtention de ce Graal.

 Une institution accréditée donne des cours et des notes, mais elle évalue surtout les compétences

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Que ce soit pour l’ESCA, pour la Rabat Business School ou pour les quelque 800 autres écoles de commerce accréditées à travers le monde – soit 5 % des écoles de commerce existantes selon AACSB –, le chemin n’a pas été simple. « S’engager dans un processus d’accréditation est d’abord une démarche volontaire pour une institution… Nous avons travaillé à transformer notre organisation et à répondre aux exigences des 15 standards. C’est coûteux mais très vertueux ! » fait valoir Thami Ghorfi, président de l’ESCA, la première école en Afrique francophone à avoir pris l’initiative et gagné le sésame. Les 15 critères, très divers, sont répartis en quatre catégories : stratégie et innovation, recrutement des étudiants et du staff enseignant, méthodologie et enseignements, recherche et projets.

Une accréditation à renouveler tous les cinq ans

Le processus prend en moyenne entre trois et sept ans et commence par une adhésion à l’association d’un coût de 3 300 dollars annuels. Par la suite, l’école adresse une demande d’éligibilité et si l’AACSB l’approuve, l’école rentre littéralement en chantier. Dans un premier temps, un coach est désigné pour aider l’établissement à produire un rapport d’autoévaluation, dans lequel l’AACSB dit si l’école est compatible ou non avec les standards exigés et comment y remédier si nécessaire.

« Une institution accréditée donne des cours et des notes, mais elle évalue surtout les compétences. C’est ça le point fort. Il nous a été demandé de mettre en place un système de mesure, de façon régulière, des compétences pour chaque programme et chaque cours », explique le Dr Olivier Aptel. D’ailleurs, il nous raconte que les auditeurs de l’association ont effectué plusieurs visites sur place lors desquelles ils ont interrogé chaque partie prenante de l’école, et même les alumnis (anciens élèves).

 L’AACSB fonctionne comme un club, et c’est parfait pour développer des partenariats ou des échanges

Le directeur de la Rabat Business School sait que, pour l’instant, peu d’étudiants africains sont sensibles aux accréditations et à leurs apports, mais les entreprises connaissent l’AACSB et lui font confiance. Selon Aptel, le taux d’employabilité de son école, qui atteint 94 % au plus tard dans les six mois, s’améliorera grâce à l’accréditation.

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Ce label d’excellence assure pour l’étudiant un enseignement de pointe et un bon encadrement, mais l’impact le plus important pour les écoles, c’est la création potentielle d’alliances. « L’AACSB fonctionne comme un club, et c’est parfait pour développer des partenariats ou des échanges, et aussi pour faire de la recherche commune », indique Dr Olivier Aptel, qui nous explique que l’obtention de l’accréditation est synonyme de travail supplémentaire.

Chaque année, les écoles doivent fournir un rapport intermédiaire avant de postuler pour un renouvellement de l’accréditation au bout de cinq ans. à l’avenir, les deux écoles marocaines espèrent faire tache d’huile. « Nos efforts ont été très vertueux. Nous attendons que d’autres écoles de la région nous emboîtent le pas, notamment en Afrique francophone », indique le président de l’ESCA, Thami Ghorfi.

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Les sept certifiées :

The American University in Cairo (Égypte)

Lagos Business School, Pan-Atlantic University (Nigeria)

Gordon Institute of Business Science, University of Pretoria (Afrique du Sud)

University of Cape Town (Afrique du Sud)

University of Stellenbosch Business School (Afrique du Sud)

ESCA école de Management (Maroc)

Rabat Business School (Maroc)

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