Impunis les présidents africains ?

L’Afrique traîne une réputation d’impunité. Pourtant, on chercherait en vain un continent où autant de chefs d’État, actuels ou déchus, sont poursuivis par la justice ou ont déjà été condamnés.

L’ivoirien Laurent Gbagbo, le Libérien Charles Taylor, le Burkinabé Blaise Compaoré, l’Éthiopien Mengitsu Haile Mariam, et le Kényan Uhuru Kenyatta © ICC-CPI ; BEN CURTIS/SIPA ; A. VOISARD/UN PHOTO ; FRILET/SIPA

L’ivoirien Laurent Gbagbo, le Libérien Charles Taylor, le Burkinabé Blaise Compaoré, l’Éthiopien Mengitsu Haile Mariam, et le Kényan Uhuru Kenyatta © ICC-CPI ; BEN CURTIS/SIPA ; A. VOISARD/UN PHOTO ; FRILET/SIPA

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Publié le 19 février 2016 Lecture : 1 minute.

Pour ne parler que des vivants : les Égyptiens Hosni Moubarak (condamné en première instance à la perpétuité) et Mohamed Morsi (condamné à mort, lui aussi en première instance), jugés dans leur propre pays, tout comme les Malgaches Marc Ravalomanana (travaux forcés à perpétuité par contumace, mais libre de ses mouvements) et Didier Ratsiraka (dix ans de travaux forcés par contumace, amnistié par la suite), l’Éthiopien Mengistu Haile Mariam (condamnation à mort par contumace) ou le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali (poursuivi pour de multiples chefs d’accusation et condamné par contumace à la réclusion à perpétuité).

D’autres sont aux prises avec la justice internationale : le Libérien Charles Taylor, condamné à cinquante ans de prison par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone ; l’Ivoirien Laurent Gbagbo, dont le procès vient de s’ouvrir à La Haye devant la CPI ; Hissène Habré, dont le jugement sera connu d’ici au 31 mai.

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Enfin, quelques représentants du « syndicat des chefs d’État » ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête : le Soudanais Omar el-Béchir (mandat d’arrêt international de la CPI pour les crimes commis au Darfour) ; le Kényan Uhuru Kenyatta (contre qui les charges ont été – provisoirement ? abandonnées), soupçonné par la CPI d’être impliqué dans les violences postélectorales de 2007-2008 ; Blaise Compaoré, sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la justice burkinabè pour son rôle présumé dans l’assassinat de Thomas Sankara ; Teodoro Obiang Nguema (fils du chef de l’État et deuxième vice-président de la Guinée équatoriale), les familles de Denis Sassou Nguesso (Congo) et du défunt Omar Bongo Ondimba (Gabon) ainsi que l’ex-président centrafricain François Bozizé, tous sous le coup d’une instruction française visant des biens présumés mal acquis.

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