Maroc – Sahara : du bon usage d’un bras de fer

À première vue, les rapports annuels du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental se suivent et se ressemblent.

Ban Ki Moon secrétaire général des Nations Unies en Algérie © Toufik Doudou/AP/SIPA

Ban Ki Moon secrétaire général des Nations Unies en Algérie © Toufik Doudou/AP/SIPA

Publié le 27 avril 2016 Lecture : 1 minute.

Rendu public le 18 avril, le dernier en date se conclut sur la demande adressée au Conseil de sécurité d’une énième prolongation du mandat de la Minurso – jusqu’au 30 juin 2017 en l’occurrence. Budget requis pour cette période : 54,3 millions de dollars, soit 3 millions de plus que l’an dernier. Cette fois, pourtant, il y a du nouveau. Alors que la partie marocaine, en plein bras de fer avec Ban Ki-moon après avoir exigé le départ de la composante civile de la Minurso, craignait que ce dernier ne se venge dans son rapport en se montrant particulièrement désagréable à son égard, cela n’a pas été vraiment le cas.

Certes, le secrétaire général demande au Conseil de « rétablir et de soutenir le rôle de la mission », afin de ne pas « créer un précédent » préjudiciable, mais il évoque aussi, pour la première fois, la possibilité que la résolution du conflit du Sahara occidental puisse passer par « un accord sur la nature et la forme de l’exercice d’autodétermination ».

la suite après cette publicité

En d’autres termes : le référendum n’est plus une obligation sine qua non, et d’autres voies sont explorables – y compris la proposition marocaine d’autonomie interne. « Les négociations, poursuit Ban Ki-moon, doivent être ouvertes aux propositions et aux idées émanant des deux parties », le Maroc et le Polisario. À Rabat, on se réjouit de cette avancée… sémantique.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image