Tunisie : qui voulait la peau de Noômène Fehri ?

Noômène Fehri, 51 ans, le dynamique ministre des Technologies de la communication et de l’Économie numérique du gouvernement de Habib Essid, n’a pas été reconduit par Youssef Chahed.

Youssef Chahed, lors de son discours devant le Parlement, le 26 août 2016. Le nuveau premier ministre tunisien n’a pas reconduit Noômène Fehri. © Riadh Dridi/AP/SIPA

Youssef Chahed, lors de son discours devant le Parlement, le 26 août 2016. Le nuveau premier ministre tunisien n’a pas reconduit Noômène Fehri. © Riadh Dridi/AP/SIPA

Publié le 30 août 2016 Lecture : 1 minute.

Une demi-surprise, dans la mesure où le ministre, affilié au parti libéral Afek Tounes, avait été vivement critiqué pour le soutien qu’il avait apporté au projet de rachat de l’opérateur Go Malta par Tunisie Télécom. À en croire des membres de son cabinet, cette affaire a été largement instrumentalisée pour le déstabiliser. Les islamistes d’Ennahdha sont montrés du doigt. Ils aspiraient à récupérer ce ministère, qu’ils avaient déjà contrôlé du temps de la troïka. Ils sont arrivés à leurs fins puisque l’un des leurs, Anouar Maarouf, s’est finalement vu attribuer le poste.

Fehri a aussi été victime d’un règlement de comptes par procuration : Ennahdha souhaitait rendre la monnaie de sa pièce à Yassine Brahim, le leader d’Afek, qui, lorsqu’il était ministre du Développement et de l’Investissement, avait placardisé sa secrétaire d’État, Amel Azouz, membre du parti islamiste. L’Utica, la puissante fédération patronale, aurait prêté la main à la manœuvre : elle entretenait des rapports très tendus avec Fehri.

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