Conquête de l’Algérie par la France : une volonté d’écraser
1845. Cela fait déjà quinze ans que la France du roi Louis-Philippe a débarqué en terre algérienne, d’abord sur la côte puis dans ses villes faiblement peuplées, ses vastes régions, « ses plaines marquées par le mode de vie bédouin ».
Colonisation : l’Allemagne aussi
Privé de ses colonies à la fin de la Première Guerre mondiale, le IIe Reich fut présent en Afrique pendant trente-cinq ans. Une exposition à Berlin revient sur cette histoire, éclipsée dans la mémoire du pays par le conflit de 1939-1945 et par l’Holocauste.
Sur le front militaire, la situation internationale s’est calmée, ce qui permet à l’armée française dirigée par Lamoricière, Soult et Bugeaud de maintenir de ce côté de la Méditerranée un quart de ses effectifs, nous raconte dans La Conquête de l’Algérie l’historien Jacques Frémeaux, professeur à l’université Paris-IV Sorbonne et spécialiste de l’histoire coloniale.
« Razzia »
Et pourtant, au moment où les premiers colons chassent des terres agricoles leurs propriétaires et où commencent les premières razzias, dans les massifs montagneux du Dahra grondent les premiers foyers de révolte parmi la population autochtone, attisés par les confréries religieuses. Ils s’étendront sous la direction du très mobile émir Abd el-Kader, qui, avec ses cavaliers, parviendra à narguer les troupes françaises en dépit d’effectifs et de moyens beaucoup plus minces. Une rébellion tout de même matée par l’armée française, qui achèvera par là d’installer sa domination sur ce territoire.
Cet ouvrage extrêmement précis et bien documenté, abreuvé surtout aux sources françaises, ravira sûrement les férus d’histoire militaire. Il doit cependant aussi être considéré comme un témoignage éclairant sur la volonté d’écrasement des populations autochtones qui animera les autorités françaises jusqu’en 1962.
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