Tintin : Hergé avait-il une dent contre les Arabes ?

Comme le remarque l’historien Mathieu Bouchard, Hergé est un ancien boy-scout qui défend souvent dans ses albums les « bons sauvages » étrangers.

Une case de Tintin au pays de l’or noir. © hergé-moulinsart 2016

Une case de Tintin au pays de l’or noir. © hergé-moulinsart 2016

leo_pajon

Publié le 4 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Une exposition consacrée à Tintin au centre Georges Pompidou à Paris en décembre 2009. © JACQUES BRINON/AP/SIPA
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BD : dessine-moi le monde

Célébré dans une expo parisienne, le créateur de Tintin suscite toujours la polémique alors même que ses héritiers émancipés proposent une approche bien moins caricaturale de l’actualité contemporaine.

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S’ils sont en retard en matière de progrès social et politique, au moins n’ont-ils pas les vices des Occidentaux. Mais les Arabes échappent à la règle et apparaissent globalement sous un jour très défavorable. On les découvre au fil des aventures de Tintin trafiquants d’esclaves, indisciplinés, bagarreurs, colériques, et totalement incultes.

Pis, ils semblent avoir échappé à la civilisation : des avions de l’armée visent leurs propres troupes (Coke en stock) et des soldats pensent rattraper des voitures à cheval (Tintin au pays de l’or noir). Encore mieux, dans Les Cigares du pharaon, un Bédouin n’hésite pas à ingurgiter du savon, pensant qu’il s’agit de nourriture tout à fait comestible ! « Alors que cela fait plus de trois mille ans qu’on fait du savon à Alep ! » s’étouffe l’historien Louis Blin. Enfin, qu’on faisait du savon…

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